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Vers une réforme de la CAFAT ?

sécurité sociale Nouvelle-Calédoniesécurité sociale Nouvelle-Calédonie
Écrit par AFP
Publié le 10 juin 2018, mis à jour le 10 juin 2018

Le systéme de santé de Nouvelle-Calédonie a besoin d'une réforme "globale et profonde", compte tenu de son manque d'outils de régulation et de pilotage qui mettent en péril sa pérennité, a conclu l'Inspection générale des affaires sociales dans un rapport publié mercredi.      

 

Sollicitée par le gouvernement calédonien, l'IGAS a mené depuis février "une mission d'appui-conseil" sur l'organisation de la protection sociale et de la santé, qui traverse une crise financière et de gouvernance.      

Qualifiée "d'électron libre", la CAFAT accuse une dette cumulée de 23,7 milliards de Francs Pacifique (F.CFP) (197,5 millions euros) et un déficit estimé pour 2018 de 9,9 milliards F.CFP (82,5 millions euros). Les libéraux de santé contestent ces chiffres.       

"La mission recommande qu'un ensemble ambitieux et cohérent de mesures qui font sens, soit adopté marquant la claire volonté de faire bouger sérieusement et durablement les choses", indiquent Philippe Calmette et Jean-Louis Rey, membre de l'IGAS, qui ont présenté leur rapport lors d'une conférence publique mercredi soir.       

Les experts ont notamment relevé l'absence d'objectif annuel de dépenses d'assurances maladie, d'organe de régulation lisible et reconnu, de système partagé d'information, de plan de santé numérique ou encore de plan stratégique à moyen terme sur les enjeux de santé.       

En tout, 35 recommandations ont été regroupées sous 11 volets.        

Une réforme de la CAFAT, la création d'une Autorité indépendante de régulation, d'une commission des comptes de la protection sociale ainsi que la fixation chaque année "d'un objectif de maîtrise des dépenses" sont préconisés.        

L'IGAS prescrit en outre la compensation "intégrale" à la CAFAT des allégements de cotisations (11,2 milliards F.CFP en 2018) et la suppression de l'Agence sanitaire et sociale par laquelle transite chaque année "de manière opaque" 44 milliards F.CFP d'impôts et taxes.      

La volonté politique, depuis vingt ans, d'améliorer le niveau sanitaire et social de la population et la mobilisation "de moyens de financements significatifs" (23% du PIB en 2018) ont en revanche été soulignés comme des points positifs par l'IGAS.         

"C'est un rapport de grande qualité. (...) Les préconisations vont permettre de passer d'une organisation archaïque à un système moderne, structuré à tous les niveaux", a déclaré le président du gouvernement.      

 

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Publié le 10 juin 2018, mis à jour le 10 juin 2018

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