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LE COIN PSY - Mettre de l'ordre dans sa maison fait aussi du bien à la tête

Écrit par Lepetitjournal Munich
Publié le 15 juin 2017, mis à jour le 25 octobre 2017

Votre maison vous ressemble. Essayez donc la phrase suivante : je ressemble à ma maison ! Avec ses piles de vieux magazines, ses étagères pleines à craquer, ses fleurs fanées dans des vases à sec, ses vieux vêtements ! Les zones encombrées sont les miroirs de l'âme et le reflet de ce qui se passe dans nos vies. Le bazar pèse sur la personnalité tandis que l'ordre libère la vitalité, la motivation, la créativité et fait la place à la nouveauté.

Dans de nombreuses cultures, les nettoyages rituels, tels que chez les Chinois lors du passage à la nouvelle année ou dans la religion juive à Pessa'h, sont une forme de purification de l'espace qui donne le sentiment de repartir sur de bonnes bases et permettent d'aller de l'avant dans un quotidien bien réglé. Le Feng shui vante aussi les mérites de l'espace libre de tout obstacle.

Pourquoi entassons-nous ? Pour créer des solutions à de futurs besoins (on ne sait jamais, ça peut toujours servir), par peur du vide, pour marquer et contrôler son territoire (trait typique de l'adolescence), par paresse (on verra demain)... Outre que le désordre s'accompagne de poussière et d'acariens nuisibles à la santé, il s'agit surtout d'un poids qui entrave la pensée et l'évolution de l'être. Comme les caves encombrées d'un musée, les objets entassés arriment au passé. Par où commencer le nettoyage ? Tout ce qui est inutilisé depuis plusieurs années et sans valeur sentimentale, tout ce qui est abandonné dans un coin, cassé ou inachevé peut faire partie du premier coup de balai : livres, broderies, bricolage, et aussi les projets bloqués en absence de devenir ! On peut également faire le grand nettoyage de tout ce qui se voit et des lieux quotidiens : porte-monnaie, sac, vide-poche, entrée de la maison, sous le lit, sur la table du salon...

Pourtant jeter peut pour certains se révéler tout à fait impossible. Ce sont des résistances plus profondes qu'il leur faut affronter. Garder pour garder, accumuler de manière compulsive relèvent d'un trait de personnalité obsessionnelle qui cherche à maîtriser, retenir, pour lutter contre la disparition, l'imprévisible et la mort. C'est la recherche symbolique d'une sécurité toujours manquante. Dans ce cas, entreprendre un travail sur soi permettra un jour de faire ces tris-là. Comprendre la valeur inconsciente de ce dont on s'entoure apprendra à s'en libérer.

Crédit photo : Pixabay

G.P. (www.lepetitjournal.com/munich) vendredi 16 juin 2017 (rediffusion)

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Publié le 15 juin 2017, mis à jour le 25 octobre 2017

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