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ENTREPRENDRE AU CANADA - Un évènement de l’UFE, témoignage de deux succès français

Écrit par Lepetitjournal Montreal
Publié le 8 novembre 2015, mis à jour le 9 novembre 2015

C'est au vieux port de Montréal, à la MAISON CHRISTIAN FAURE en présence de Monsieur Le Consul général adjoint Michel Clercx, que l'Union des Français de l'Etranger présidée par Madame Karine Jolicoeur-Delvolvé organisait jeudi 5 novembre sa première rencontre sous le thème de l'entreprenariat.
Lepetitjournal Montréal est parti à la découverte de deux grands succès de l'entreprenariat au Québec, Clarisse Monereau Femme Entrepreneure Inspirante 2015 et Christian Faure Meilleur Ouvrier de France ont été spécialement conviés par l'UFE pour partager leurs expériences. «  Ils sont emblématiques du succès que les Français rencontrent en tant qu'entrepreneurs » souligne Michel Clercx.


Leur témoignage illustre les difficultés mais également les satisfactions de la vie d'entrepreneur. À ce titre, Montréal est assurément un endroit propice pour ceux qui ont des projets pleins la tête. Assurément, la vie d'un entrepreneur couronné de succès ne va pas sans certains sacrifices. Une question de choix de vie.

Clarisse Monereau, élue Femme Entrepreneure Inspirante 2015, en 2010, fonde la première école en parfumerie au Québec.
Christian Faure a obtenu le titre de Meilleur Ouvrier de France, il est le fondateur de la MAISON CHRISTIAN FAURE première institution internationale d'enseignement spécialisé de pâtisserie française au Canada.

Clarisse est arrivée au Canada au mois de décembre 2007 et elle se souvient bien des 5 tempêtes de neige. Pour Christian Faure ce fut en novembre 2006 et le temps était également très annonciateur... « bienvenue au Canada »

 « qu'est ce que je vais faire ?» c'est la première question que Clarisse se pose en arrivant au Québec, un grand classique pour tous les nouveaux arrivants?
Et comme bien souvent, la première étape consiste à déposer des cv à droite et à gauche à la recherche d'une première expérience professionnelle « canadienne » . 

 «La première job » à Montréal de celle qui est aujourd'hui une femme d'affaire accomplie fut vendeuse de chaussure «j'ai servi monsieur et madame Couillard sans savoir qui ils étaient» avoue l'audacieuse Clarisse Monereau.
Plus tard elle fut contacté par Sephora Canada, rappelons que Clarisse est diplômée d'un Master international en Esthétique et Parfumerie Sélective et qu'elle occupait auparavant un poste chez Sephora France.

Quand on décide d'immigrer au Canada peut importe qui l'on était en France ou notre niveau d'étude, « il faut parfois accepter de recommencer tout en bas de l'échelle» nous confie le Chef pâtissier


Lepetitjournal Montréal : Qu'est ce qui vous a amenés au Canada?

Christian Faure: C'est la guerre? je travaillais au Liban puis la guerre est arrivée, le Moyen Orient est en crise comme tout le monde le sait j'ai donc du quitter et retourné en France mais ce sont des expériences humaines. J'ai donc été  rapatrié en France puis  je me suis mis à rechercher d'autres opportunités pour rebondir et la on me propose le choix entre Ottawa, Londres et Tokyo.
Je me dis alors Londres c'est un peu cher, Tokyo c'est pas tout à fait ma culture donc partons à Ottawa et c'est comme ça que je me suis retrouvé à Ottawa et très content de pouvoir immigrer au Canada.

Lepetitjournal Montréal: Comment l'idée de l'entreprenariat vous est elle venue?

Clarisse Monereau: Chez Sephora, j'ai réalisé que les conseillers en parfum n'étaient pas compétents, c'est à partir de là que l'idée est venue. J'ai pris une journée par semaine pour prendre des cours de démarrage d'entreprise.
En février 2010 ma gérante m'a convoquée  et là elle me dit de prendre mes affaires et de partir car mon poste a été coupé. Le choc de ma vie, je me retrouve sans travaille.
Je rentre chez moi, du mascara partout à force d'avoir pleuré et mon conjoint me demande pourquoi je pleure, je lui explique donc que je n'ai plus de travail, que j'ai été licencié. Il me répond « et alors tu prends bien des cours de démarrage d'entreprise!  alors maintenant monte ton entreprise. »
Et à partir de la je me suis mise à fond dans la création d'entreprise et je pense que ça a été la meilleur opportunité de ma vie.

Christian Faure: J'ai travaillé 6 ans en Ontario puis un jour je me suis dis bon faire pâtissier à 20 dollars de l'heure autant créer son entreprise, plutôt que travailler pour quelqu'un d'autre autant faire quelque chose. Je décide de monter une école en pâtisserie et un magasin pour montrer ce que l'on sait faire.


Des conseils pour ceux qui s'apprêtent à se lancer ?

Clarisse Monereau: Quand on crée une entreprise au Québec, la force c'est le réseau de femme d'affaires, si vous voulez créer une entreprise, il faut avoir un réseau.

Christian Faure: On est des capitaines de vaisseau, ça demande des investisseurs, des partenaires d'affaires, il faut des capitaux, des fois le réseautage ne suffit pas, ça prend des gens qui ont confiance en vous, qui vont croire en vous, mais le réseau est important pour se développer. mais surtout il faut savoir s'entourer pour trouver de bon conseil et souvent les bons conseils c'est pas chez les Québécois ou les Canadiens qu'on va les trouver...
Les compatriotes sont souvent là pour partager leur expérience et vous accorder un petit moment c'est avant tout de la fraternité.
Aussi arriver avec un peu plus d'humilité, on les voit les Français qui arrivent avec leurs gros sabots.


Selon vous, quels sont les atouts qu'un Français peut mettre en avant à l'étranger?

C.M : On a une force en tant que Français c'est qu'on est hyper professionnel, rigoureux et ponctuel.

C.F : C'est l'expertise, aujourd'hui l'industrie du luxe est française à 60% c'est extraordinaire, on a véritablement un réel savoir faire.


Vous sentez-vous investi d'une mission en tant que Français entrepreneur au Québec?

C.M : ma mission est de redonner une place au parfum en Amérique du Nord


C.F : Les gens aiment notre expertise, nous sommes les ambassadeurs du savoir faire français

Avez-vous d'autres projets ?

C.M : Je suis arrivée à un stade où le parfum à pris sa place au Québec. Grâce aux marques on voit de plus en plus de pub à la télévision dans les magazines etc, alors je me suis dis j'aimerais faire une exposition temporaire sur le parfum au musée des beaux arts et mon second projet est le lancement de 4 émissions télé sur le parfum.

C.F : le rêve de tout entrepreneur c'est de stabiliser une situation puis de continuer à développer son entreprise sainement et avec des partenaires solides. «  On a connu Jean Coutu peut être qu'un jour on connaitra Christian Faure »



La recette d'un entreprenariat réussi 

" La compétence, la confiance, la curiosité, la conviction, les contacts et le tout saupoudré d'un peu d'audace" conclut la Présidente de l'Union des Français de l'Etranger Karine Jolicoeur-Delvolvé

 

La Rédac, (www.lepetitjournal.com/Montréal) Lundi 9 novembre 2015

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Publié le 8 novembre 2015, mis à jour le 9 novembre 2015

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