Selon les chiffres de la Commission européenne, près d’un quart des recettes manquantes au niveau européen provient de l’Italie.
La TVA reste l’une des taxes les moins respectées en Italie. Et selon les chiffres fournis par la Commission européenne et élaborés par Il Sole 24 Ore, la péninsule est le pays de l’Union européenne où l’évasion de cette taxe est la plus forte. Si l’on considère la différence entre ce que devrait encaisser le fisc et ce qu’il récupère effectivement, le fossé estimé s’élève à 150 milliards d’euros au niveau européen et 35 milliards en Italie, soit près d’un quart de total européen (23%). Cela malgré une légère amélioration ces dernières années : on parlait de 40 milliards en 2011.
L’Allemagne arrive juste derrière l’Italie, avec une évasion estimée à 22 milliards, soit 7 milliards de moins que l’Italie. Suivent le Royaume Uni et la France avec respectivement une évasion de la TVA estimée à 22 et 20 milliards, soit 14,7% et 13,3% du total européen.
Facture électronique
Si Luigi Di Maio, ministre du Développement économiste du nouveau gouvernement populiste a insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas d’augmentation de la TVA, ce dernier devra plancher sur la question de son évasion.
A partir du 1er janvier 2019, la facture électronique entre privés sera une première arme mais avec ses limites dès lors qu’elle ne règlera pas le problème de « l’omission » de facturation. Une pratique courante en Italie.
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