Florian Picod (République souveraine) : "Mon programme place l’écologie en priorité"
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Etudiant à Milan et candidat aux élections législatives des 5 et 19 juin avec le mouvement République Souveraine, Florian Picod nous expose ses convictions pour les Français de la 8ème circonscription des Français établis hors de France, notamment écologiques.
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Je souhaiterais tout d’abord remercier les Françaises et Français qui me lisent et font donc vivre la démocratie en écoutant les idées de tous les candidats sans se borner à "voter utile" pour un "gros" parti. On nous a trop longtemps supprimé notre démocratie avec une Assemblée Nationale sans débat où la majorité présidentielle suit son groupe sans se poser de question. En tant que citoyen engagé, je me sentais obligé d'agir. Pour cela, j'ai décidé de me présenter avec République Souveraine plutôt qu'un parti traditionnel avec lequel j’aurais trahi certaines de mes convictions. Il s’agit du mouvement politique le plus écologiste, a contrario de la NUPES dont le programme énergétique est utopique, il pose la lutte contre le réchauffement climatique au premier rang avec un programme ambitieux sans nier l'importance du nucléaire. Il s’agit aussi d’un mouvement attaché à la souveraineté dans tous ses domaines. C'est la base de la démocratie : les personnes élues par le peuple doivent faire leurs propres choix sans être influencées par d'autres pouvoirs. Cela va évidemment avec plus de démocratie pour s'approcher d'une réelle souveraineté populaire. Enfin, nos idées s'incarnent dans la forme de notre mouvement, tous les adhérents ont une voix et peuvent avoir des divergences.
Quel est votre rapport avec la 8e circonscription des Français établis hors de France, et plus particulièrement l’Italie ?
J'étudie actuellement à l'Université de Milan, en sciences politiques. C'était important pour moi d'avoir un regard ouvert sur le monde et pas uniquement sur la France. J’ai beaucoup étudié la sociologie, j'ai l'habitude de comparer les choses sur lesquelles je travaille pour comprendre ce qu'il y a à améliorer d'un côté et de l'autre. La langue et la culture italiennes sont exceptionnellement riches et avoir pu les approcher concrètement est une grande chance. Je souhaite que toutes les Françaises et tous les Français puissent vivre cette expérience internationale dans leur jeunesse. La culture et son partage sont essentiels. Notre 8e circonscription en regorge. On a là le berceau de cultures millénaires ! Mon attachement à la beauté de chacune d'entre elles ne fait que renforcer ma volonté de paix entre les peuples, à laquelle la France pourrait grandement aider, forte de sa diplomatie non-alignée qui lui permettra d'œuvrer pour la sécurité collective. Au contraire, le gouvernement d'Emmanuel Macron choisit de supprimer les corps diplomatiques professionnalisés...
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
En tant qu'étudiant dans un Institut d'études politiques, mon parcours est dirigé autour de la vie des Françaises et Français ainsi que des questions internationales. Je pense qu'il est difficile de faire plus en rapport avec les Français de l'étranger quand en une journée on parle des institutions politiques françaises, de droit européen et de relations internationales ! En plus de cela, je suis actuellement en Italie où j'étudie. Ma candidature a un sens pour tous les Français. Elle dénonce le manque d'intérêt de l'Etat envers sa population, et c'est encore plus vrai pour les Français de l’étranger. Tous les Français doivent avoir accès à la santé, à une vie décente et à l'éducation. Or, lorsqu'on voit le coût d'une année dans une école française à l'étranger, ce n'est pas le cas. Les conditions d'accès aux bourses ne sont pas assez progressives. Je ne parle pas de tout ce qu'il y a à améliorer mais vous pourrez découvrir des mesures concrètes sur mon site internet.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Être député c'est devoir réfléchir à comment améliorer la vie des Françaises et Français, dans l'intérêt de tous en représentant le peuple qui nous a élu. C'est le rôle clé de notre démocratie. Cependant, il ne sert plus à rien si une majorité suit sans réfléchir les dires du Président. L'Assemblée nationale c'est un lieu de débat d'idées et un contre-pouvoir si l'exécutif ne prend pas en compte le peuple. Si cela devient un gouvernement bis qui ne débat pas et qui se fait outrepasser par le 49.3 lorsque, pour une fois, il n'est pas d'accord, notre démocratie est en péril. Il faut élire des députés qui sortent des logiques de blocs. Mon mandat sera celui d'un député pragmatique qui favorisera le débat d'idées et, qui n'oubliera pas d'où il tient son pouvoir. Je serai un représentant du peuple, ni plus, ni moins, car c'est ce que doit être la fonction.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
Ils sont touchés de manière multiple : par des défis qui concernent notre planète, les Français et leur État et enfin ceux qui concernent leur situation spécifique. Premièrement, il faudra faire face à la crise écologique. Pour cela, j'ai un programme qui place l'écologie (dont la protection de la biodiversité et du bien-être animal) en priorité. Il faut investir massivement dans les énergies renouvelables et le nucléaire. Le rapport RTE explique qu'il serait dangereux (manque d'électricité) et très coûteux de se séparer de celui-ci. En outre, la sécurité collective est menacée par la multiplication des tensions. La France doit intervenir pour la démocratie et les droits humains. Deuxièmement, les Français ont besoin d'un État protecteur. Le réseau des Français de l'étranger doit être renforcé, on doit supprimer le délai de carence de l'assurance maladie et aller vers une plus grande dématérialisation dans les démarches administratives. Pour finir, en tant que citoyennes et citoyens de France, il y a le défi de rester un pays uni malgré les fractures multiples. La République se doit d'être laïque, universaliste et indivisible.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
De nombreux axes constituent mon programme, dont voici un résumé des points importants : - Une politique écologique ambitieuse - Un programme social afin de garantir à chacun une vie digne - Pour une souveraineté institutionnelle, alimentaire et pharmaceutique - Pour une société inclusive et égalitaire (avec un programme concret pour les droits des femmes) - Pour une réelle démocratie avec une refonte de nos institutions - Pour une diplomatie non-alignée et interventionniste - Pour une fiscalité plus juste et plus progressive - Pour un réseau institutionnel des Français de l'étranger avec des moyens accrus notamment pour réduire le coût de l’éducation - Vers la dématérialisation des démarches consulaires - Contre l'évasion fiscale et la corruption
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
J'aimerais avant tout remercier ma suppléante Lalie Deiber qui est à mes côtés dans cette aventure électorale. Ensuite, je fais partie de République Souveraine donc j'ai tout un mouvement pour m'aider et des militants pour me soutenir. Notre président, Georges Kuzmanovic, a déjà organisé une campagne présidentielle. Par ailleurs, il est vrai que nous sommes beaucoup d'adhérents ne venant pas du monde politique, c'est aussi ce qui fait notre force et notre conscience de la réalité. Dans nos candidats on peut trouver un serveur, un enseignant ou un travailleur dans la permaculture. Nous organisons la campagne ensemble. Il y a bien évidemment des pôles spécifiques à l'image du pôle graphisme. C'est très organisé. J'ai aussi dû beaucoup m'investir de mon côté. J'ai créé des réseaux sociaux, me suis occupé de mes bulletins et tracts, de nombreuses démarches administratives et j'ai créé un site internet comportant mon programme détaillé.
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