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POLITIQUE : Monti sort le grand jeu à New-York

Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 30 septembre 2012, mis à jour le 21 novembre 2012

 

En déplacement à New York la semaine dernière, le Président du Conseil italien Mario Monti n'a pas exclu la possibilité d'un deuxième mandat à l'issue des élections qui se dérouleront au printemps prochain. Une hypothèse qu'il avait totalement écartée jusqu'à présent.


Monti : vers un second mandat ?

Lors d'une interview en marge de l'Assemblée Générale de l'ONU, Mario Monti a déclaré pour la première fois qu'il serait prêt à accepter un deuxième mandat. Chef du gouvernement technocrate italien depuis le 16 novembre 2011, il a annoncé qu'il serait prêt à réfléchir à un soutien aux partis politiques si les élections législatives prévues pour le printemps 2013 n'aboutissaient pas à une majorité claire. « Une fois les élections passées le gouvernement actuel démissionnera. Ce sera ensuite aux partis politiques d'exprimer leur volonté sur la nouvelle configuration politique, selon les résultats du vote ».  Se justifiant par son statut de sénateur à vie découlant de son poste de Président du Conseil, il ne se projetterait donc pas explicitement comme candidat. Et de rajouter comme si l'acceptation d'un éventuel deuxième mandat allait à l'encontre de sa volonté « J'espère qu'il y aura un résultat clair avec une possibilité claire de former une majorité, quelle qu'elle soit, et d'avoir un gouvernement dirigé par un responsable politique ».
Nommé pour rétablir les finances publiques de l'Italie, Monti apparaissait à mi-septembre malgré son plan d'austérité, comme la personnalité politique la moins impopulaire d'Italie avec 42% d'opinions favorables, bien loin devant Pier Luigi Bersani, secrétaire du Parti Démocrate (PD) qui enregistrait 26% et Silvio Berlusconi du parti Il Popolo della libertà (PDL) avec 18%. Désormais prêts à faire campagne, les partis commencent à dénoncer les hausses d'impôts et les baisses de budget du gouvernement Monti, alors même que celui-ci est soutenu par les milieux d'affaires.


L'opération séduction à New-York
C'est dans ce climat de précampagne que, accompagné de son épouse et de son ministre des Affaires étrangères, Giulio Terzi, Mario Monti s'est rendu aux Etats-Unis pour la troisième fois depuis le début de son mandat.
Invité à New York pour assister à l'Assemblée Générale des Nations Unies, il a passé quatre jours à mener une grande opération séduction. Après la réception à la Maison Blanche avec d'autres dirigeants, au programme se sont succédées des réunions bilatérales avec les représentants de l'Albanie, de la Georgie, du Koweit et de l'Indonésie, des interviews avec les plus grands journalistes américains pour la CNN et la PBS et enfin, des rencontres avec les analystes de la célèbre agence d'informations financières Bloomberg et du Wall Street Journal.


Une opération séduction menée toujours avec autant de détermination. Celle de convaincre les investisseurs étrangers. Au point de déclarer que « L'Italie n'est plus à risque ». Sans aucun doute, pour Washington, Monti est un acteur clé pour la sortie de la crise de l'Euro. Mais les spécialistes se demandent qui au printemps sera en mesure de poursuivre la politique engagée.

Sophie Her (www.lepetitjournal.com/milan) Lundi 1er octobre 2012

 

Crédit Photo : site officiel du gouvernement italien

lepetitjournal.com Milan
Publié le 30 septembre 2012, mis à jour le 21 novembre 2012

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