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Le Parlement italien présidé par le M5S et Forza Italia

Présidence parlement italienPrésidence parlement italien
Roberto Fico (M5S), président de la Chambre et Elisabetta Alberti Casellati (Forza Italia) présidente du Sénat
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 26 mars 2018, mis à jour le 26 mars 2018

Après de longues tractations et plusieurs votes, les parlementaires italiens ont élu samedi 24 mars les présidents de la Chambre et du Sénat. Reste désormais à trouver un accord en vue de la formation d’un gouvernement. Et cela s’annonce bien plus compliqué.

Après près de trois semaines de rumeurs, d’hypothèses élaborées par les observateurs et autres scénarios d’alliance, le Sénat et la Chambre des députés ont ouvert la nouvelle législature vendredi 23 mars, par l’élection des nouveaux présidents du Parlement italien. Et il a fallu deux jours de discussions, de négociations et de votes pour parvenir à trouver un accord entre le Mouvement 5 étoiles de Luigi Di Maio et la coalition de droite, les deux blocs sortis vainqueurs lors des élections législatives le 4 mars dernier. Le Parti Démocrate (PD) était hors-jeu après avoir obtenu moins de 20% des votes.

A la tête de la Chambre des députés : le Mouvement 5 étoiles avec Roberto Fico élu président. Il s’agit de l’un des premiers à avoir suivi Beppe Grillo, fondateur du parti et incarne une figure très populaire auprès des militants. Lors de son discours de prise de fonction, le Napolitain a annoncé que son « premier objectif serait diminuer les coûts de la politique », notamment en limitant les avantages des parlementaires, mesure phare du M5S.
La présidence du Sénat revient à Elisabetta Albert Casellati, fidèle de Silvio Berlusconi depuis la création du parti Forza Italia en 1994. Cette avocate devenue la première femme à la tête du Sénat italien, est une catholique traditionaliste qui s’est battue contre la loi des unions civiles. Secrétaire d’Etat dans le gouvernement de Silvio Berlusconi dans les années 2000, elle a défendu plusieurs lois visant à protéger l’ancien Cavaliere de la justice.

Le casse-tête du gouvernement

Le temps des tractations pour la formation du gouvernement est désormais arrivé. Et l’élection des présidents des deux Chambres n’a en rien éclairci l’horizon. Rappelons que toute la difficulté réside dans le fait qu’aucune coalition n’a obtenu la majorité le 4 mars dernier.
Dimanche, Matteo Salvini, le leader du parti eurosceptique et anti-immigration la Ligue du Nord, a rappelé qu’il entend se voir attribuer le rôle de former le gouvernement au motif que la coalition de droite, dominée par son parti, est arrivée en tête. Mais dans cette hypothèse, il reste quoiqu’il en soit difficile de comprendre comment un gouvernement pourrait aboutir dès lors que Matteo Salvini a exclu tout accord avec la gauche et que le M5S a quant à lui refusé de traiter avec Silvio Berlusconi.
Fort des 32% des voix que le M5S a obtenu aux législatives, Luigi Di Maio a aussitôt rétorqué en utilisant Instagram, qu’il lui revient bien de former le gouvernement. « Nous avons toujours dit que la partie sur la présidence des deux Chambres n’est pas liée à celle du gouvernement », précise-t-il.

La balle revient désormais dans le camp du président de la République Sergio Mattarella qui ouvrira les consultations de chacun des partis après Pâques, le 3 avril prochain.

 

lepetitjournal.com Milan
Publié le 26 mars 2018, mis à jour le 26 mars 2018

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