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Gouvernement italien : un 2ème round dans la confusion

Sergio Mattarella ItalieSergio Mattarella Italie
Le président de la République Sergio Mattarella ne veut pas d'un retour aux urnes
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 9 avril 2018, mis à jour le 9 avril 2018

Le 1er round n’a rien eu de concluant. Aussi, un nouveau cycle de consultation débute aujourd’hui en vue d’obtenir le consensus sur un gouvernement capable d’obtenir la confiance du Parlement.

Le 1er round n’a rien eu de concluant. Comme annoncé jeudi dernier par la président de la République italien Sergio Mattarella, aucun accord sur le gouvernement n’a été trouvé suite au premier cycle de consultation des dirigeants des principaux partis politiques.
Et pour cause, les partis campent sur leurs positions. Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 étoiles (M5S), parti politique arrivé en tête aux législatives avec 32% des suffrages, n’envisage une coalition qu’avec la Ligue du Nord de Matteo Salvini ou le Parti Démocrate (PD). Il se dit en revanche prêt à discuter sur le nom des ministres, une ouverture par rapport à sa stricte position initiale.

Matteo Salvini quant à lui, revendique le poste de Premier ministre au motif que la Ligue a permis à la coalition de droite d’obtenir 37% des suffrages. La semaine dernière, Matteo Salvini affirmait encore n’accepter un gouvernement incluant le Mouvement 5 étoiles qu’avec la présence également des deux autres partis de la coalition de droite, dont celui de Silvio Berlusconi.  Une position qu’il a toutefois quelque peu infléchie hier à l’issue d’une rencontre à Arcore entre les trois partis de droite. Matteo Salvini a pris ses distances en exprimant dans un tweet « sa confiance dans un gouvernement avec le M5S ». Pour autant, il ne semble pas disposé à vouloir céder du terrain sur le poste de Premier ministre auquel il aspire, tout comme Luigi Di Maio.

Le PD lui, grand perdant des élections du 4 mars, entend rester dans l’opposition et refuse – pour le moment - tout accord avec les Cinq étoiles.


Retour aux urnes ?
Le deuxième cycle de consultation débute donc dans la confusion. Patience, les consultations pourraient être les plus longues de l’histoire de la République italienne, selon les données récoltées par YouTrend. Depuis 1994, il a toujours suffi environ d'une semaine aux partis pour trouver un accord et former un gouvernement. Hormis pour le gouvernement Berlusconi qui en 1994 a mis trois semaines et le gouvernement Letta en 2013 s’est vu aboutir qu’après près d’un mois et demi de consultations.
Ici, le Président Mattarella insiste depuis le jour des élections le 4 mars sur son rôle de « facilitateur » afin d’empêcher un retour aux urnes. Le président de la République veut surtout un nouveau gouvernement avant le Conseil de l’Union européenne en juin.

 

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