French Tech : France-Italie, le capital-risque au service des start-up

L’évènement organisé par la French Tech Milan au Palazzo Edison le 13 juin dernier, a permis de confronter les écosystèmes français et italien, promettant une fructueuse collaboration entre les deux pays. Au programme : un après-midi entier d’interventions et de tables rondes sur le capital-risque au service des start-up.

« Collaboration signifie défi commun, mais aussi des opportunités communes à saisir. Nous ne pouvons que regarder positivement l’émergence d’un écosystème flexible, capable de soutenir entreprenariat et startup », a expliqué Marc Benayoun, administrateur délégué d’Edison, en ouverture de l’évènement de la French Tech Milan, pour souligner les avantages réciproques qu’une collaboration italo-française pourrait apporter.

Les acteurs économiques français et italiens étaient réunis le 13 juin dernier lors d’une rencontre sur le thème du « capital-risque au service des start-up en Italie et en France ». La journée entendait offrir un moment de confrontation et d’échanges fructueux sur les instruments de financement des start-up dans les deux pays transalpins. Le but : stimuler la coopération entre les deux écosystèmes pour la croissance des entreprises innovantes mais aussi la création et le développement d’initiatives concrètes soutenant l’innovation, en ligne avec les indications du Traité du Quirinal et en faveur des deux économies.

« En renforçant les financements croisés des start-up françaises et italiennes, nos deux pays se doteront de moyens encore plus innovants et créatifs et contribueront à construire l’économie digitale européenne de demain », assure Pascal Cagni, ambassadeur pour les investissements internationaux et directeur de Business France. Et d’ajouter : « Le futur Traité du Quirinal est l’occasion pour nos pays d’imaginer des actions communes afin de faciliter l’émergence de licornes en France et en Italie ».

La France, la "start-up nation d'Europe"

Avec quelque neuf milliards de dollars récoltés en moins de 5 ans, grâce à l’important soutien du gouvernement et à l’indispensable synergie entre public et privé, la France se situe comme la « start-up nation d’Europe ». La French Tech, qui peut compter sur un fonds propre de 200 millions d’euros pour accélérer la croissance des entreprises technologiques et attirer les meilleurs talents, a secondé et soutenu des start-up qui dans le temps, se sont affirmées comme une réalité de premier plan dans leur secteur respectif comme Blablacar, Criteo, OVH ou encore Sigfox.

A titre de comparaison, aujourd’hui, deux dollars par habitant sont attribués au capital-risque en Italie, contre 41 en France et 38 en Allemagne. Malgré tout, « l’Italie a déjà beaucoup », assure le directeur de Business France Pascal Cagni : « les industries, les entreprises, l’export. Et ici « entrepreneur » indique une idée grande et noble, plus qu’en France. Il manque en revanche encore la volonté de le faire devenir le héros moderne ».

Entre Cortilia qui livre à domicile les courses avec des ingrédients de toute première qualité, l’e-bike de Zehus ou encore le réveil Sensorwake qui diffuse un parfum et les frigos connectés Nu ! pour une restauration zéro-déchet en entreprise, l’évènement French Tech Milan a été l’occasion de confronter de jeunes entreprises innovantes et leur stratégie d’approche des marchés étrangers. Avec en vue : une collaboration entre la France et l’Italie.