Art contemporain à Milan – Brésil et Mexique à l’honneur

Alors que le Festival Latino-américain se poursuit le soir du côté du Forum de Assago jusqu’au 18 août, trois musées milanais explorent l’art contemporain d'Amérique latine jusqu’au 9 septembre. Itinéraire entre la rétrospective du Mexicain Javier Marìn au Mudec, la collective des 30 artistes de pointe du Brésil au PAC et la grande murale des frères brésiliens Osgemeos au Hangar Pirelli à la Bicocca.

Javier Marìn au Mudec

Inauguré en 2015 à l’occasion de l’Expo Universelle de Milan, le Musée des Cultures/Mudec construit à neuf sur une ancienne aire industrielle dans la zone des Navigli de Porta Genova vaut à lui seul le détour et la rétrospective « Corpus » de l’artiste mexicain Javier Marìn (1962) y trouve sa place de façon spectaculaire. L’exposition complète ainsi le panorama sur la production culturelle du Mexique entamée par le Mudec avec la précédente exposition dédiée à Frida Kahlo.

36 œuvres à grande échelle consacrées à la figure humaine témoignent de la vitalité de Marìn qui conjugue la sculpture classique figurative avec une recherche des matériaux des plus variées. Son chevalier en bronze rouge de 7 mètres Reflejo VII positionné sur la place publique faisant face à l’entrée du Musée, salue les passants. A l’intérieur, son fameux tapis de corps En Blanco présenté à la Biennale de Venise en 2003 nous revient et occupe une salle entière suite à un réassemblage de plusieurs heures.

Artistes brésiliens des années 70 à nos jours au Pac et au Hangar Bicocca

Le Pavillon d’Art Contemporain/PAC se trouve au sein du jardin de la splendide Villa Reale qui abrite déjà la Galerie d’Art Moderne/GAM, en face des jardins publics de Milan (métro Palestro). L’exposition en cours présente l’œuvre de 30 artistes brésiliens de différentes générations des années 70 à nos jours. Elle fait partie d’une exploration du Pac à travers les différents continents. Les œuvres sont chargées de messages symboliques qui évoquent les abus d’ordre politique, social, écologique et culturel qu’ont subi les Brésiliens dans les dernières décennies. Le titre « Le couteau dans la chair » exprime le conflit personnel de ces artistes qui restent malgré tout optimistes. Et pour conclure la visite au Pac un déjeuner dans le cadre suggestif de la serre du bistrot LùBar de la Villa Reale.
 
Enfin il faut calculer une bonne demi-heure de métro en descendant a Sesto Marelli et en marchant jusqu’au Pirelli Hangar Bicocca, aménagé dans une ancienne usine de fabrication de locomotives. C’est sur ce concept que les frères jumeaux brésiliens Osgemeos (Gustave et Otavio Pandolfo, 1974) s’inspirent pour leur murale Efêmero, recréant à l’échelle monumentale la silhouette d’un wagon de métro qu’ils revêtissent de graffitti dans un espace externe du musée dédié au street art.
(Ouverture de ce musée de jeudi à dimanche, entrée gratuite).