Les voyageurs étourdis du métro de Mexico oublient derrière eux des vélos, des chaussures, des téléphones, mais dans le bureau des objets trouvés où oeuvre Donovan Alvarado, ce qui surprend le plus, c'est la présence de deux urnes funéraires.
Au bout d'un couloir gris de la station Candelaria, dans le centre de la capitale mexicaine, Donovan dirige le service chargé de collecter les affaires oubliées ou perdues dans les wagons ou dans l'une des 195 stations du réseau, qui accueille quotidiennement 5,5 millions de voyageurs.
Chaque année, 2.000 objets finissent dans ce bureau mal éclairé où s'accumulent badges d'identification, sacs à dos, vélos, habits, poussettes... et un nombre incalculable de chaussures.
Ni l'ambiance lugubre, ni les téléphones des années 1980 qu'il utilise avec ses deux employés ne déprime Donovan dans sa quête effrénée des propriétaires étourdis. Il est entré dans ce service il y a six ans et le dirige depuis plus d'un an.
"La satisfaction que cela nous apporte de pouvoir rendre un objet à son propriétaire, cela n'a pas de prix, la reconnaissance des gens qui viennent avec des larmes dans les yeux (...) cela n'a vraiment pas de prix", explique-t-il d'un air solennel. "C'est un travail tellement noble", assure-t-il... Lire la suite sur notre édition internationale