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LE MELBOURNE DE - Marion Cabanes, Aboriginal Business Advisor Program

Écrit par Lepetitjournal Melbourne
Publié le 27 août 2013, mis à jour le 6 janvier 2014

Le Melbourne de... vous propose de rencontrer les Francophones de Melbourne et de découvrir votre ville à travers leur approche, leur réflexion et leurs coups de c?ur. Cette semaine, Marion Cabanes, chargée de projet pour le Aboriginal Business Advisor Program

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marion Cabanes, jeune Française de 25 ans, vit en Australie depuis plus de trois ans.  Son emploi, chargée de projet pour le Aboriginal Business Advisor Program, financé par le gouvernement lui permet d'aider les petits entrepreneurs aborigènes à monter et à développer leur entreprise dans tout l'Etat du Victoria. Marion s'intéresse également aux différentes cultures africaines. Cet intérêt est né en France, de ses amitiés avec des Français d'origine africaine. En 2009, au Pérou, le Think Tank Instituto Libertad y Democracia lui donne l'opportunité de concrétiser cette passion en travaillant sur un projet de développement durable économique dans les pays en voie de développement dans la région de l'Afrique de l'Ouest : Mali, Sénégal et Niger. Depuis quelques mois, elle s'est lancée dans la création d'un blog sur les communautés africaines à Melbourne, une commuanuté qui ne cesse de croître. Elle y fait des portraits racontant le parcours de différents Africains. Elle souhaiterait ainsi faire prendre conscience aux Australiens de la richesse et de la diversité culturelles concernant ce peuple venant d'un continent et non d'un seul pays.

 

Lepetitjournal.com - Pourquoi êtes-vous venu en Australie ?
Marion Cabanes
-Je suis venue pour la première fois il y a sept ans, c'était dans le but d'apprendre l'anglais, je suis restée environ huit mois. Puis, je suis revenue il y a trois ans et demi, à la fin de mon Master en Relations Internationales et Magement Interculturel à l'Université Catholique de Lyon, pour écrire une sorte de thèse sur la protection des droits de l'enfant aborigène

Pourquoi avoir choisi de vivre à Melbourne ?
J'ai d'abord vécu à Sydney que j'avais connu en tant qu'étudiante. Ensuite, lorsque je suis revenue, j'ai pu travailler sur la protection des droits de l'enfant aborigène dans une ONG basée à l'université de Sydney. Puis, je suis partie pour des raisons personnelles à Brisbane.  Et finalement, je suis venue à Melbourne pour le travail.

Quels souvenirs gardez-vous de votre première arrivée en Australie ?

Je venais à Sydney pour être jeune fille au pair en même temps que mes études. La famille est venue me chercher à l'aéroport. Il faisait une chaleur étouffante, il faisait presque 50 degrés.  Ma famille d'accueil m'a tout de suite fait visiter la ville et je me souviens en avoir pris plein les yeux avec l'Opéra de Sydney, les baies magnifiques aux couleurs turquoises.

Qu'est ce qui vous a tout de suite séduit en Australie? Qu'est-ce qui vous déplu ?
Je pense que rien ne m'a déplu car je suis arrivée à 18 ans en étant étudiante. Je partais à la découverte, je rencontrais des gens nouveaux de toute nationalité.  C'était mon premier voyage toute seule et j'ai beaucoup appris. 

Des changements depuis ?
En revenant à mes 22 ans, j'ai eu une toute autre perception de l'Australie. Je pensais à ma carrière, je n'étais plus là pour étudier, ni pour seulement voyager. Et, je me suis rendue compte qu'en étant Française et en ayant fait mes études en France, ça m'a mis quelques barrières. Trouver un visa qui me permette de travailler fut très difficile. Si on n'est pas ingénieur dans un domaine très technique, c'est un véritable combat de trouver du travail. Par ailleurs, c'est un pays qui a sa propre logique, sa propre mentalité. Mais en même cela a son charme et cela nous permet de devenir flexible. Enfin, après 3 ans et demi en Australie, je suis un peu degoûtée du racisme qui existe envers les indigènes du pays. L'Australie ne se rend pas compte que la culture aborigène est unique au monde. Les Australiens blancs devraient en être fiers. Aujourd' hui, je pense que si je reste en Australie c'est grâce à mon travail avec les petits et grands entrepreneurs aborigènes. Ils sont culturellement fascinants et si on ne s'intéresse pas à leur histoire et à leur culture, alors on ne connait pas l'Australie.

L'Australie vous a-t-elle changée ?
Bien sûr, comme tous les voyages. Ils nous forment.

Si vous deviez décrire les Australiens en trois mots ?
Pour moi les Australiens, ce sont les Aborigènes donc je dirai "origine", "fiers" et "protecteurs". Si on parle des Australiens issus de l'immigration, je dirai "trop relax", "entrepreneurs" et "abordables".

Vos vacances idéales en Australie ?
Le territoire du Nord ! Je suis allée dans deux endroits différents : Alice Springs et Darwin. C'est vraiment une toute autre sensation que celle ressentie dans les grandes villes australiennes qui ne sont pas si différentes de toutes les autres grandes villes du monde. Dans le Territoire du Nord, on se sent vraiment en Australie : terre rouge, ciel bleu et forêts. C'est un autre monde. 

Y-a-t-il des choses qui vous manquent de la France ?
A part la famille et les amis, rien ne me manque. 

Votre quartier de prédilection à Melbourne ?
Dès mon arrivée, je me suis installée à Richmond et je ne peux plus quitter ce quartier.

Une journée idéale à Melbourne ?
Un dimanche ensoleillé au Abbotsford Convent, prendre un café, manger là bas, lire.

Un restaurant ou bar favori ?
The Horn, un restaurant éthiopien, sur Johnston Street à Collingwood.

Chloé Servel ( www.lepetitjournal.com/melbourne) Mercredi 28 Août 2013

Lepetitjournal.com publiera les portraits de différents Africains de Melbourne, réalisés par Marion Cabanes, une fois tous les quinze jours à partir du 17 septembre.

Le Blog de Marion Cabanes ici

lepetitjournal.com Melbourne
Publié le 27 août 2013, mis à jour le 6 janvier 2014

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