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ENTREPRENEURS EN AUSTRALIE - Solveig Coulon, créatrice de Holala

Écrit par Lepetitjournal Melbourne
Publié le 8 avril 2014, mis à jour le 8 avril 2014

Solveig Coulon a créé Holala, sa propre marque de linge de maison avec la ferme attention de moderniser l'offre de produits français en Australie. Rencontre à Sydney avec une entrepreneuse française dynamique


Lepetitjournal.com/Sydney - Depuis quand êtes-vous en Australie ?
Solveig Coulon - Je suis arrivée de Nîmes il y a un an avec mon mari australien rencontré en France, il y a dix ans. L'Australie lui manquait beaucoup, nous avons donc décidé de venir vivre ici. Je faisais du conseil en entreprise en France, donc rien à voir avec le linge de maison mais cela m'a aidé cependant à créer mon affaire ici. Quitte à partir en Australie, je souhaitais faire quelque chose pour moi. Ma mère a une entreprise de prêt-à-porter, j'ai grandi dans les tissus et je me suis dit naturellement que cela pourrait être un domaine à explorer. Dès que j'ai obtenu mon visa, j'ai attaqué en créant la société.

Comment a démarré Holala ?
C'est une marque de linge de maison créée par moi avec l'intention de moderniser l'image du linge de maison français en Australie. Car lorsque l'on disait linge de maison français cela se limitait essentiellement au style provençal, assez cliché en fait. Du coup, ce style est galvaudé et la plupart des produits ont l'esprit français mais "Made in China" ce qui est dommage.
J'ai voulu proposer quelque chose qui reste classique bien sûr, très français aussi mais plus moderne et de qualité car tous mes produits sont fabriqués en France par un petit atelier dans la Drôme. Je fais essentiellement des nappes, des tabliers en lin fabriqués en France. Les finitions sont faites avec goût et qualité par des artisans français.
En plus, je me spécialise dans la toile enduite, très connue en France mais très méconnue en Australie et pourtant très populaire, les gens adorent.

Et au niveau prix ?
La nappe tourne en moyenne à $150 ce qui est raisonnable par rapport à la qualité proposée et surtout par rapport à ce que l'on trouve en Australie qui a le label "France" et qui est souvent hors de prix. C'était là aussi ma politique que de proposer des choses de qualité à un prix abordable.

Comment distribuez-vous vos produits ?
Je cible des marchés haut de gamme avec une cible spécifique, cela me permet de me faire connaitre. J'ai ensuite été contactée par plusieurs salon et organismes pour participer à de ventes de produits un peu haut de gamme. Mon objectif est plutôt de distribuer via des boutiques car l'univers des marchés est très concurrentiel et disputé. C'est très difficile d'y avoir sa place. C'est un véritable combat! Ils vous disent qu'ils ne sélectionnent que de produits australiens et en réalité sur le marché, les produits viennent de Chine ou d'ailleurs. Je ne lâche pas l'affaire sur les marchés, cela ouvre des portes mais les distributeurs boutique ce serait mieux, avec une exclusivité. Les petites boutiques de quartiers marchent encore bien et souffrent moins de la concurrence des shopping centres pour ce type de produits.

Est ce que cela fait une différence pour votre clientèle que les produits soient manufacturés en France ?
Oui une vraie différence. Ma clientèle est un marché de niche. Ce sont des gens qui voyagent, sont francophiles, aiment l'Europe et le fait que ce soit du vrai "Made In France" fait la différence. Les gens sont saturés des produits "Made in China" et en Australie il y en a vraiment beaucoup, même les marques les plus chères. Soutenir l'artisanat français me permet aussi de me démarquer et cette clientèle là y est sensible, comme elle est sensible aux choses de qualité.

Et la création d'entreprise en Australie cela a été difficile ?
Non pas du tout, c'est beaucoup plus facile qu'en France. Après ce n'est pas l'eldorado non plus, j'avais une expérience dans la gestion d'entreprise, qui m'a aidée et une chose très importante, j'ai quelqu'un sur place qui gère ma fabrication en relais en France car ça c'est compliqué pour ce type de business. En plus, l'importation de produits en Australie a pas mal de contraintes, notamment sur l'étiquetage qui doit être entièrement adapté sous peine d'amendes très importantes.

Propos recueillis par Flore Gregorini (www.lepetitjournal.com/sydney) mardi 8 avril 2014

Plus d'information
Solveig Coulon, fondatrice de Holala
holala.paris.france@gmail.com
Facebook: https://www.facebook.com/holala.paris.france
lepetitjournal.com Melbourne
Publié le 8 avril 2014, mis à jour le 8 avril 2014

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