Le gouvernement du Victoria a publié ce week-end une liste de 46 prénoms bannis. Cette liste s'inspire de prénoms déjà demandés par des parents ces dernières années. À ceux qui pensent que cette mesure n'est pas une priorité, regardez-donc quels sont les prénoms interdits ! Cette liste était une nécessité !
Photo : Miguel Angel Fernández.
Depuis quelques années, les parents ne manquent pas d'imagination quand il s'agit des prénoms de leurs enfants : noms de fleurs, de marques, de points cardinaux. Et si une certaine liberté est accordée aux parents, l'état du Victoria a décidé d'interdire 46 prénoms qu'il estime offensants ou obscènes. Cette décision peut sembler abusive mais quand on connait les prénoms, on comprend pourquoi ils sont désormais interdits : plusieurs demandes de prénoms ont été réalisées ces dernières années s'inspirant de titres de noblesse, de grades de l'armée, de positions politiques et même de personnes religieuses. Ainsi, certains enfants ont échappé à Messiah, Australia ou Justice.
Voici la liste interdite :
Admiral Anzac Australia Baron Bishop Brigadier Brother Cadet Captain Chief Christ Commodore |
Constable Corporal Dame Duke Emperor Father Feneral God Honour Judge Justice King |
Lady Lieutenant Lord Madam Majesty Major Messiah Minister Mister Officier Premier
|
President Prime Minister Prince Princess Queen Saint Satan Seaman Sergeant Sir Sister |
Mais si Prime Minister est banni, il n'est pas interdit d'appeler son fils Malcolm Turnbull ou Manuel Valls, de même pour Satan, qui peut être remplacé par Diable ou Démon. Cette liste est facilement contournable. Et si ces différents titres, grades et postes sont interdits, il n'est rien dit concernant les marques : Ford Falcon ou Nike peuvent être choisis par les parents.
Cette liste s'ajoute dans le Victoria aux 17 prénoms interdits en Australie depuis 2015, suite aux idées saugrenues de certains parents :
Bonghead Chow Tow D***head G-Bang Ikéa iMac Maryjuana Medicare Ned Kelly |
Panties Ranga Scrotum Sh*thead Smelly Snort Thong Virgin |
Il est vrai que l'intervention de l'Etat dans le choix des prénoms pour les enfants peut sembler un peu trop paternaliste. Mais quand on voit que certains parents veulent appeler leurs enfants "Sécurité Sociale", "Ikéa" ou "Culotte", il semble indispensable que l'Etat agisse.
Lucie LESPINASSE, lepetitjournal.com/sydney, lundi 5 décembre 2016.