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EXPOSITION - A la découverte de La Pérouse

Écrit par Lepetitjournal Melbourne
Publié le 15 juin 2015, mis à jour le 5 septembre 2017

Cette année marque le 230ème anniversaire du départ de Brest le 1 Août 1785 de l'expédition royale commanditée par Louis XVI commandée par La Pérouse officier de Marine et explorateur qui compte au nombre des navigateurs français les plus illustres France en mission pour naviguer dans les zones de l'océan Pacifique qui n'avaient pas été explorées par le capitaine Cook avec à bord deux boussoles ayant appartenu à ce dernier et confiées par Sir Joseph Banks, alors président de la Royal Society de Londres.

La Pérouse est arrivé à Botany Bay le 26 Janvier 1788 juste quelques jours après la Première Flotte et juste au moment où le gouverneur Phillip se trouvait à Sydney Cove levant le drapeau britannique et de ce fait fondant la colonie anglaise de Nouvelle-Galles du Sud.

 

Le but de ce projet est de  lancer une conversation et un débat sur tous les navigateurs français qui ont contribué à la découverte de l'Australie et du Pacifique et honorer leur courage.

 

Qui participe au projet ?

Ian Baillieu avocat australien et poète qui a écrit un poème exceptionnel sur La Pérouse qui méritait d'être publié ? c'est maintenant fait.

Pera Wells, diplomate australienne et Catherine Cardinet ? la française de rigueur de l'équipe qui a facilité le projet.

L'Alliance  et le Lycée Français de Canberra bien sur et le musée La Pérouse de Botany Bay.

Qui est donc ce Comte de la Pérouse?

Jean François de Galaup est né le 23 août 1741 dans une famille noble au château du Gô, dans la paroisse de Saint-Julien à deux lieues d'Albi.

Sa carrière

Dès son plus jeune âge, il s'enthousiasme pour les récits des aventureslointaines de ses cousins navigateurs de la Jonquière. 

Il débute sa scolarité au Collège des Jésuites à Albi (futur lycée La Pérouse) puis intègre à 15 ans, l'Ecole de la Marine Royale à Brest. 

Les règlements exigeant de ces jeunes gardes un revenu suffisant pour les aider à tenir un rang convenable, sa famille lui donna un domaine depuis peu de temps acquis : le domaine de Lapeyrouse, nom qu'il ajoutera à celui de sa famille de Galaup. Brest sera son port d'attache principal, et il y vivra beaucoup plus longtemps qu'à Albi.

L'officier de marine

La Pérouse  est très rapidement engagé dans les grands conflits de son époque - la Guerre de Sept ans, la protection du Canada, des Antilles et des Indes puis la guerre d'Indépendance d'Amérique et est fait prisonnier par les Anglais.

À la signature de la paix de Paris, il est affecté à différentes missions d'escortes, notamment à destination de l'Isle de France (Aujourd'hui Ile Maurice) où il passe cinq ans et rencontre sa future femme.

L'explorateur

Capitaine de vaisseau à la fin de la guerre, il est choisi par le marquis de Castries, ministre de la Marine pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l'océan Pacifique

Leurs objectifs étaient géographique, scientifique, ethnologique, économique (la recherche d'opportunités pour la chasse ou le commerce de la fourrure), On affirme qu'il n'y avait pas d'aspect politique (l'établissement éventuel de bases françaises ou de coopération coloniale avec leurs alliés espagnols aux Philippines) à l'expédition. Ils devaient d'explorer le nord et le sud du Pacifique, y compris les côtes de l'Extrême-Orient et de l'Australie, et de renvoyer les rapports à travers les avant-postes européens existants dans le Pacifique

Lorsque Sir Joseph Banks qui avait accompagné Cook lors de ses voyages et était devenu le président de la Royal Society de Londres (les gardiens de la connaissance scientifique à l'époque).est venu à entendre parler de l'expédition de La Pérouse, il lui a envoyé deux des boussoles que le capitaine Cook avait utilisés dans son expédition.

Ce fut un geste très significatif à l'époque comme France et l'Angleterre avaient été en guerre depuis si longtemps. 

Ses navires étaient l'Astrolabe (sous Fleuriot de Langle) et la Boussole, 

2 ?storeships' de 500 tonnes reclassés en frégates pour l'occasion.

La Pérouse en Australie:

La municipalité de La Pérouse a été nommée d'après le navigateur français qui a débarqué sur la rive nord de Bottant Bay à l'ouest de Bare Island le 26 Janvier 1788. Le capitaine Arthur Phillip et la première flotte de condamnés étaient arrivés à Botany Bay quelques jours plus tôt. 

Les deux navires de La Pérouse ont navigué vers la Nouvelle-Galles du Sud après que 12 de ses hommes aient été attaqués et tués dans les îles Navigator (Samoa). L'Astrolabe et la Boussole sont arrivées à Botany Bay le 24 Janvier seulement six jours après le capitaine Arthur Phillip (1738-1814) qui en avait fait de même sur HMS Supply et ont jeté l'ancre juste à l'ouest de l'île de Bare alors que le capitaine John Hunter déplaçait sa flotte à Port Jackson, après avoir constaté que Botany Bay était inadéquate.

Le commandant de la flotte, le capitaine Phillip, a ordonné aux deux navires de la marine britannique, le HMS Sirius et le HMS Supply de rencontrer les Français. Contrairement à la croyance populaire, les Français n'avaient pas ordre de revendiquer Terra Australis pour la France et l'arrivée des navires français Astrolabe et Boussole et leur rencontre avec les navires de l'expédition britannique a été cordiale en respect des protocoles normaux. 

Les Français sont restés à Botany Bay pendant six semaines et ce sont les premiers européens à avoir construit une palissade, un observatoire, dire la Messe et cultivé un jardin potager sur ce qui s'appelle maintenant la péninsule de La Pérouse. 

Le premier courrier à quitter l'Australie à destination de l'Europe a consisté des journaux de bord er autres documents que La Pérouse a confiés aux Anglais en partance pour l'Europe avant lui. C'est à eux que nous devons l'existence de ces documents aujourd'hui.

Après avoir terminé la construction de 2 chaloupes pour remplacer celles perdues dans l'attaque des îles Navigator au cours de laquelle Fleuriot de Langle et 12 hommes avaient péri et fait des réserves de bois et d'eau les Français sont partis vers la Nouvelle-Calédonie, Santa Cruz, les îles Salomon et la Louisiades. 

La Pérouse a écrit dans son journal qu'il devrait être de retour en France en Décembre 1788, mais les deux navires ont disparu. 

La dernière observation visuelle officielle de l'expédition française date de mars 1788 du poste britannique stationné à la pointe sud de Port Jackson qui a vu l'expédition quitter Botany Bay. L'expédition française a fait naufrage peu de temps après sur les récifs de Vanikoro aux Iles Salomon au cours d'un cyclone en Avril ou Mai 1788, les circonstances sont restées un mystère pendant 40 ans. 

 

L'expédition maritime disparaît corps et biens à Vanikoro (îles Santa Cruz) en 1788, trois ans après son départ de Brest.

Une expédition de secours commandée par le vice-amiral d'Entrecasteaux est envoyée dans les années qui suivent le naufrage (1791-1794), sans succès. 

Les dernières paroles de Louis XVI avant de quitter sa prison le jour de son exécution auraient été, selon certains chroniqueurs :

« A-t-on des nouvelles de monsieur de La Pérouse ? »

Le mystère de la disparition de La Pérouse n'est percé qu'en 1826 par Peter Dillon et par Jules-Sébastien-César Dumont d'Urville en 1828, qui retrouvèrent l'épave de L'Astrolabe. Enfin, Reece Discombe identifie celle de La Boussole en 1964.

Plus récemment, deux grandes expéditions ont été montées pour explorer les sites de Vanikoro. En mai 2005 l'épave a été formellement identifié comme étant celui de la Boussole. 

Une autre mission semblable a été montée en 2008. 

Sa vie personelle

En 1783 La Pérouse épousa Éléanore Broudrou (de 15 ans sa cadettte) rencontrée à Port Louis sur l'île de France (aujourd'hui l'ile Maurice) après 8 longues années de fiancailles.

Ils ne passeront en tout et pour tout que deux années ensemble et Eléanore mourra sans héritier ayant accidentellement perdu l'enfant qu'il lui avait donné.

Ses découvertes :

Un Atlas du voyage de La Pérouse  qui retrace toutes les pays et régions visitées, découvertes ou enregistrées par La Pérouse a été publié en 1797.

Son héritage

Aujourd'hui encore, de nombreuses recherches sont réalisées afin d'établir au plus juste les conditions des naufrages, la vie des rescapés et leurs disparitions. 

La fin de la grande aventure de Jean-François de Galaup de La Pérouse s'achevant dans un mystère offre encore plus d'attrait à la découverte de ce personnage de la fin du siècle des Lumières.

« La Pérouse représente le type le plus accompli du marin du XVIIIe siècle. Excellent navigateur, brillant combattant, chef très humain, esprit ouvert à toutes les sciences de son temps, il sut toujours habilement combiner prudence et audace, expérience et théorie. Aussi habile qu'infatigable, aussi aimable que ferme, il savait se faire aimer de tous. » Étienne Taillemite (1924 -2011)

 

L'événement :

Célébration du 230ème anniversaire du départ de l'expédition royale avec à sa tête La Pérouse pour compléter l'exploration du Pacifique entreprise par le Capitaine Cook.

Où et quand ?

Le 1er Aout 2015 de 15 à 17 heures

À l'Alliance Française de Canberra 

66 McCaughey Street Turner ACT 

Le site web où trouver les informations :

http://www.afcanberra.com.au

 

Catherine Cardinet (LePetitJournal.com de Melbourne), mercredi 17 juin 2015

 

lepetitjournal.com Melbourne
Publié le 15 juin 2015, mis à jour le 5 septembre 2017

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