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SARAH TURNBULL – Sur la création

Écrit par Lepetitjournal Melbourne
Publié le 22 avril 2013, mis à jour le 5 septembre 2017

 

 Plus de 10 ans  après la sortie de son best seller Almost French, récit autobiographique d'une jeune femme australienne à Paris, qui a été consacré livre de l'année 2001 en Australie et aux Etats Unis, Sarah sort All Good Things. Suite tant attendue, ce second livre est encore un récit autobiographie mais là s'arrêtent les similitudes avec le précédent ouvrage. L'auteur nous plonge dans les affres de la création avec un grand C, celle de la mère et de l'écrivain

Lepetitjournal.com - De quoi parle All good things ?
Il y a plusieurs fils et ils sont tous liés, comme tissés ensemble mais l'histoire principale c'est un voyage émotionnel par rapport à notre désir d'avoir un enfant et les difficultés que nous avons vécues pour procréer. Un voyage qui nous a amenés de Paris à Tahiti et enfin à Sydney.

Les lieux jouent un rôle très important dans ce livre. Surtout Tahiti où nous avons vécu 3 ans et qui occupe 19 des chapitres du livre. L'île de Moorea est devenue presque l'un des personnages de ce livre, de ce voyage.

 

Comment le livre est-il né ?
Quand je suis arrivée à Tahiti, j'avais dans mes valises un projet de livre sur une colonie d'artistes qui s'est établie en Bretagne au 19e siècle. Mais ce projet est devenu incompatible avec ce qui s'offrait à moi tous les jours. Ce livre est d'ailleurs toujours dans mon tiroir.

De retour en Australie et ayant abandonné mon livre sur la Bretagne, j'avais signé avec une maison d'édition pour écrire sur notre voyage autour de l'Australie.

Lorsque nous sommes revenus à Sydney, nous avons fait le tour de l'Australie en caravane pendant presque un an, avec notre fils de 15 mois et le livre devait être sur mes impressions de cette Australie après 15 ans d'expatriation. Mais je n'y arrivais pas, je n'avais pas le c?ur à ça, et ce n'était pas le livre que j'avais au fond de moi.

Je me suis finalement laissée libre d'écrire ce que j'avais dans les tripes et ce sont les scènes clés du livre All good things  qui sont sorties.

 

Quels sont les thèmes de cette aventure?
En parallèle à cette histoire très personnelle, il y a le thème de l'art qui est omniprésent et tout particulièrement Henri Matisse. Le peintre a vécu 3 mois à Moorea et ses environs et il est en toile de fond de ce voyage intérieur que j'ai fait.

Le thème du paradis est aussi très présent, cette recherche de l'être humain de trouver le paradis sur terre. Car Tahiti représente plus que tout autre endroit au monde le paradis sur terre pour beaucoup  de gens. La beauté naturelle aussi est un des thèmes. Venant de Paris où la beauté est la création de l'homme, la beauté naturelle de cette partie du monde a profondément résonné et a eu un impact très important sur ma vie.

Tous ces thèmes sont entrelacés dans le livre, mais celui qui est peut être le plus important est celui de la créativité, de la création. Avoir un enfant mais aussi l'écriture.

Pourquoi partir si loin, étiez-vous à la recherche du paradis ?
Je pense que nous n'étions pas aussi naïfs que ça. J'avais déjà vécu cela avec Paris, cette image de carte postale et je savais qu'il y a une grande différence entre la carte postale, et la réalité. Je pense que tous les changements drastiques, comme d'aller vivre au bord de la mer ou au bout du monde correspondent plus à une recherche de renaissance et c'était vrai dans notre cas. Car après 4 ans d'échec après échec, on est partis avec notre petit sac de rêves.

Pouvons nous dire que ce nouveau livre est similaire à Almost french dans cette recherche de s'ancrer dans une nouvelle vie ?
Oui et non, c'est le même genre dans le sens que c'est autobiographique mais Almost french était un récit de voyage, celui-ci n'est pas la deuxième partie de Almost french, cela n'a rien à voir. Car la démarche était très différente. Almost french est un livre sur la France, sur les différences culturelles. La touche personnelle est venue après, ce sont les maisons d'édition qui m'ont demandé de la rajouter. A chaque scène, je me posais la question suivante : "qu'est-ce que ça montre de la France ou de ma propre culture ou les différences culturelles ?".

Or dans All good things, je ne me suis pas dit : "qu'est-ce que ça montre sur Tahiti ?". Je ne prétends pas pouvoir donner la même profondeur sur cet endroit, je n'étais pas avec un tahitien, j'espère qu'il y a des aperçus culturels mais ce n'est pas ce que j'ai recherché. Je n'ai pas envie que les gens pensent que j'ai écrit Almost tahitien, pas du tout.

Vous parlez de la créativité, en quoi ce livre est un livre sur la création de l'auteur ?
Quand tu écris un mémoire, le genre est souvent vu comme étant très indulgent, tu as une obligation d'être honnête, ça doit être vrai, ça doit venir du c?ur et je voulais écrire sur ce qui me passionnait.

Je pensais à tous ces thèmes et j'avais ce sentiment intime qu'ils étaient liés. La structure est très différente et je voulais vraiment travailler ces thèmes, ça a été un vrai défi à écrire. Et il est tout ce que je ne voulais pas faire car il est très personnel.  D'ailleurs on dit souvent que c'est le livre contre lequel on lutte qui est celui que l'on doit écrire. J'ai finalement écrit le livre que je devais écrire.

C'est un récit très personnel écrit par quelqu'un de discret, comment expliquez-vous cela ?
Oui c'est très personnel et il a fallu que j'arrête d'écouter les petites voix qui questionnent continuellement la validité de sa propre expérience, car pour écrire il faut se laisser écrire. Si on raconte des choses de façon vraie, elles vont avoir une vérité universelle. Je trouve très difficile ce côté personnel mais en même temps, ce sont les choses les plus difficiles qui ont le plus de valeur.

L'histoire principale est ce désir d'enfant, que nous avons finalement eu. En écrivant ce livre, je me suis dit que ce serait une insulte envers ceux n'ayant pas eu notre chance de traiter ce sujet avec légèreté ; je devais aller jusqu'au bout.

Ces échecs à répétition érodent la confiance en sa propre créativité. Sa capacité a créé. On pense qu'on n'a rien à donner à cause du vide au fond de soi, comme un poison.

All Good Things est un titre positif, le livre l'est-il ?
Oui car j'ai fini par faire ce que je m'étais promis de faire : nous avons eu un enfant et j'ai écrit un livre.

Et vous avez trouvé votre paradis ?
Oui, on peut dire cela. Mais le seul moment où je l'ai ressenti, c'est dans une passe entre deux atolls, juste quelques jours avant de quitter Tahiti. J'étais partie plonger et je me suis sentie être une petite touche de couleur dans un extraordinaire kaléidoscope, entourée de poissons, des coraux entre ciel et eau. A ce moment, j'ai touché le paradis et c'est l'une des scènes qui m'a pris le plus de temps et provoqué le plus de plaisir à écrire. Je voulais absolument capter en mots ce que j'avais ressenti et les images qui sont gravées dans ma mémoire de ce moment de paradis.

Sophie Short ( www.lepetitjournal.com/melbourne) Mardi 23 Avril 2013

Sortie officielle du livre mardi 23 Avril,

Pour rencontre l'auteur :

Melbourne :

Mardi 23 Avril

6.30pm                                                                

Readers Feast bookstore                                                        

In conversation with Jane Sullivan

Followed by Q&A and Signing

Ticket Price $6.00

Contact: Mary Dalmau

E: maryd@readersfeast.com.au

 

 

Mercredi 24 Avril

7.00pm for 7.30 start                                     

Malt Café

In conversation with Cheryl Martin

Followed by Q&A and Signing

Contact: Cheryl Martin                                                 

E: read@beaumarisbooks.com.au

 

Sydney :

Vendredi 3 mai

12:30 PM

Four Seasons Hotel 199 George St, Sydney

$70 members Dymocks Events, $85 non-members. Includes a two course meal and all beverages

 

to Book online, please click Here 

For enquiries, contact Judy Benson 02 94494366 or ?literaryevents@dymocks.com.au

 

Jeudi 16 Mai, 2013

9:30 AM

Parmelia Hilton 14 Mill St, Perth

Booklover members $40 per person, non members $45 per person. Includes Author talk, Q&A, book sales and book signing, Morning tea cakes, tea & coffee with table service.

Bookings Essential: Phone Dymocks Garden City on 9364 7687 or 9364 7387 ?or Email gcorders@dymocks.com.au

lepetitjournal.com Melbourne
Publié le 22 avril 2013, mis à jour le 5 septembre 2017

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