Près de 100 000 personnes se sont rassemblées, samedi 23 juin, à Londres pour défiler contre le Brexit. Cette manifestation , organisée par People’s Vote, avait pour but de demander un deuxième référendum sur l’accord final passé entre le Royaume-Uni et Bruxelles.
Deux ans après le référendum sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne, les détracteurs du Brexit sont encore très virulents. Pour beaucoup des manifestants, la première campagne aurait été basée sur des manipulations de l’opinion publique et non sur des faits. À moins d’un an de la date butoir pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne (le 29 mars 2018) le gouvernement n’a toujours pas proposé de projet spécifique pour la sortie de l’UE. Une chose que de nombreuses personnes et pancartes ont relevé et dénoncé.
Le petit journal est parti à la rencontre des manifestants.
Mitch
Mitch écrit pour le New European Newspaper, un journal anti-Brexit qui ne devait durer que deux mois et qui a maintenant deux ans. Pour lui, le Brexit est « l’erreur la plus désastreuse que l’Angleterre ait commise et cela fera passer l’incident du Canal de Suez pour une faute de frappe ». Il s’indigne également du fait que les pro-Brexit ne parlent qu’en termes abstraits des supposés bénéfices qu’une sortie de l’UE apporterait. Ils parlent de contrôle supposément retrouvé grâce au Brexit, dans un pays qui, comme le souligne Mitch, a encore une reine et des lords.
Tobias
Tobias a 17 ans, il manifeste pour un second référendum et pour défendre la démocratie. Il marche d’ailleurs avec le livre de John Locke, Two treaties about government, à la main. Pour lui, l’Union Européenne promeut la solidarité, la défense des droits de l’homme et d’authentiques bonnes institutions sociales. C’est un pas en avant vers la paix et un gouvernement mondial, qu’il aimerait au passage voir un jour.
Ian
Pour Ian, il est de plus en plus clair que le Brexit était une énorme erreur qui nuit à une communauté qui souffrait déjà du chômage et de la récession. De plus en plus de faits et de chiffres apparaissent sur le Brexit et ceux-ci avaient donc été oubliés ou ratés pendant le premier référendum. C’est pourquoi il souhaite, comme tant d’autres, en voir un deuxième s’organiser.
Clara Rosin