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Marlène Schiappa était à Londres pour l'égalité homme-femme

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Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 13 juillet 2018, mis à jour le 6 septembre 2018

La secrétaire d’État chargée de l’Égalité hommes-femmes était à Londres mardi 10 juillet à l’occasion du forum « No going back, making gender equality happen » à Chatham House. Elle y a ouvert la deuxième journée de conférences sur l’égalité homme-femme, l’occasion de faire le point sur les progrès du féminisme en France.

Le tournant sur les réseaux sociaux

2017 a été un tournant pour la reconnaissance des inégalités liées au genre avec les scandales Weinstein, #metoo #balance ton porcs sur les réseaux. Pour Marlène Schiappa, « les femmes parlent et la société les écoute enfin. Il faut maintenant mettre en place des lois qui répondront à leurs attentes. »

Elle a également pointé du doigt les deux grands ennemis de la lutte pour les droits des femmes, l’obscurantisme, un ennemi que l’on a déjà bien identifié. Mais la secrétaire d’État a également souligné le danger que le nationalisme représente pour les femmes et leur autonomie. Avant d’expliquer que si les deux mouvements semblaient en effet être antagonistes, ils se rejoignaient sur un point ; leur envie de déshumaniser les femmes, de les dénigrer. La voix tremblante, elle parle alors de ses filles et du monde qu’elle voudrait leur laisser, « Nous avons laissé le sexisme durer pendant trop de générations, il est temps de le combattre ». C’est pour cela qu’elle a fait de son devoir de lutter contre ce dénigrement des femmes et ce bien avant d’intégrer le gouvernement.

La France et la lutte pour l’égalité des genres

Néanmoins, elle abien précisé que l’égalité femme-homme est une des priorités de ce gouvernement. Marlène Schiappa compte mener cette bataille pour l’égalité à travers des lois sur les violences sexistes ou sexuelles qui prennent mieux soin des victimes par exemple mais aussi avec des punitions plus adaptées pour les agresseurs. De même, une police spécialement formée pour réagir face au harcèlement de rue est également prévue.

Et oui, 100 % des femmes ont déjà été harcelées dans les transports en commun, il est « urgent de mener ce combat pour que l’on puisse circuler librement dans la rue sans peur ».

Si les sujets de cyber-harcèlement et de l’importance de la transition numérique pour les femmes ont également été abordés, l’écart salarial est resté au coeur de la conférence. Et pour cause, Marlène Schiappa a expliqué sa loi demandant aux entreprises de rendre les salaires de leurs employé(e)s public. Une façon de pouvoir vérifier directement si il y a bien un « wage gap » dans l’entreprise. En plus de cela, ces dernières sont sommées de réduire l’écart entre les salaires des femmes et des hommes sous trois ans sous peine de sanction. La politique est toutefois restée très vague sur la façon dont ces sanctions seront administrées.
 

Clara Rosin

lepetitjournal.com londres
Publié le 13 juillet 2018, mis à jour le 6 septembre 2018