Les récents chiffres du chômage britannique sont plutôt positifs : à 4,3%, le taux a atteint un niveau qu’il n’avait plus eu depuis près de quarante ans. Si le gouvernement met ces chiffres en avant, il ne s’attarde pas sur la réalité qu’ils cachent.
La pauvreté en hausse
Le marché de l’emploi au Royaume-Uni a en effet beaucoup évolué ces dernières années, notamment au profit des emplois précaires. Les contrats zero hour, qui ne garantissent pas un minimum d’heures de travail, sont en plein boum, avec un million de personnes concernées. En parallèle, on compte de plus en plus d’auto-entrepreneurs (4,8 millions), un statut privilégié entre autres par les chauffeurs Uber et qui renvoie souvent à des revenus moindres. De manière générale, les salaires connaissent une baisse alors que l’inflation continue d’augmenter. Un ensemble de facteurs qui contribuent à augmenter la pauvreté.
La situation des chômeurs est compliquée sur le sol britannique. Avec une allocation mensuelle d’environ £310, il est très difficile pour ceux qui en bénéficient de réussir à vivre. Avec un tel montant, l’objectif de cette allocation n’est pas d’aider les chômeurs à vivre en attendant qu’ils retrouvent un emploi, mais plutôt de les inciter à en trouver un le plus rapidement possible, leur laissant peu de marge de manœuvre.
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