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Londres : Des militants écologistes se suspendent “indéfiniment” à des buildings

Banderole affichée par Animal Rebellion sur un bâtiment gouvernemental à LondresBanderole affichée par Animal Rebellion sur un bâtiment gouvernemental à Londres
Capture d'écran Youtube
Écrit par Margaux Audinet
Publié le 27 octobre 2021, mis à jour le 28 octobre 2021

Quatre activistes d’Animal Rebellion se sont harnachés à 20 mètres de hauteur aux murs de bâtiments gouvernementaux à Londres. Ils ont annoncé y rester “indéfiniment” en signe de protestation, demandant la mise en place de mesures prônant un « avenir basé sur les plantes ».

 

Animal Rebellion est une organisation satellite du groupe Extinction Rebellion, fondée en juillet 2019. Elle est connue pour ses organisations coup de poing, à l’image de l’occupation de Trafalgar Square rassemblant 10'000 personnes. Hier, elle a marqué une nouvelle fois sa position, en amont de la COP26 qui commencera dimanche 31 octobre à Glasgow.

 

Des activistes escaladent le DEFRA et le Home Office à Londres

Mardi 26 octobre 2021 à 6 heures du matin, quatre activistes d’Animal Rebellion ont escaladé les murs de deux bâtiments gouvernementaux à Londres : le ministère de l’Agriculture, ainsi que le Home Office. Pour ce faire, ils ont utilisé des cordes, des harnais et des échelles, leur permettant de se hisser à 20 mètres de hauteur. Une fois installés, ils se sont glissés dans des hamacs bleus : le confort semble de mise, puisque l’un d’entre eux se déclare prêt à y rester « pendant des semaines ». Ils ont ensuite dévoilé une banderole immense où est inscrit le slogan « COP26 : investissez dans un avenir basé sur les plantes » ; cette dernière a été retirée par les forces de l’ordre en début d’après-midi. En réponse, les activistes ont épelé sur les murs « Defund Meat » avec du ruban adhésif.

 

Les activistes d'Animal Rebellion accrochent une banderole et lancent des fumigènes sur un bâtiment
Capture d'écran Youtube

 

Quelles sont les motivations d’Animal Rebellion, quelques jours avant la COP26 ?

Dans le cadre de cette manifestation, les réclamations de l’organisation sont limpides. Les activistes « demandent que le monde se réveille et passe à un régime complètement basé sur les plantes ». Ainsi, ils expliquent rester perchés en hauteur jusqu’à ce que Boris Johnson s’engage à pousser les leaders mondiaux à mettre fin aux subventions pour l’élevage de viande ou de produits laitiers. Un porte-parole d’Animal Extinction, Nathan McGovern, a détaillé la démarche de l’organisation : « nos manifestants ont escaladé le bâtiment aux premières heures ce matin pour envoyer un message clair : nous voulons mettre fin au soutien à l’agriculture animale, qui tue notre planète […] Notre plan est de rester sur place indéfiniment, et cela restera une manifestation pacifique ». Une autre activiste a expliqué que même si elle luttait en faveur d’un monde vegan, elle reconnaissait que tout le monde ne serait pas prêt à abandonner immédiatement la viande. Elle milite malgré tout pour un gouvernement responsable cessant de subventionner la production de produits laitiers et de viande, favorisant plutôt des modes d’exploitation plus éthiques et durables.

Un représentant du gouvernement s’est exprimé au sujet de cette protestation : « Je ne suis pas sûr que le fait de se coller à un bâtiment vide responsable du maintien de l’ordre et de la sécurité nationale va les inciter à devenir vegan ».

 

Le comportement de la police critiqué par l’opinion publique

La police, présente sur place et en contact avec les activistes, a tempéré son intervention, ce qui a suscité de nombreuses critiques. Certaines personnes considèrent que les officiers de la Met Police « se tenaient là et regardaient ». Dans un communiqué, la police londonienne a expliqué que le fait de travailler en hauteur est un facteur de risques considérables, ce qui nécessite de prendre un certain temps pour organiser une telle intervention. La police a veillé en priorité à la sécurité de ses officiers et des manifestants. Les critiques pesant sur la police londonienne ne sont, au sens de la porte-parole, pas justes et ne reflètent pas la vérité de la situation sur place.