La misère s'est accélérée au cours des dernières années (1)
Des exemples flagrants de gens, notamment des femmes âgées et des enfants, très pauvres, voire misérables, que nous croisons fréquemment dans les rues et qui vivent à nos portes.
Ces habitants noctambules, malgré la chaleur brûlante de l'été, et le froid pénétrant de l'hiver, viennent sonner à la porte de la misère.
Après l'adoption des politiques libéralistes, la vente des actifs publics, l'abolition des diverses subventions et la flambée des prix des produits pétroliers et par conséquent de tous les autres produits notamment les denrées alimentaires. La première et directe retombée se répercute sur la couche la plus pauvre de la population dont la situation était déjà très précaire et des conséquences désastreuses s'imposent à elle.
Les pauvres... Oubliés ?
L'Etat se désengage successivement dans le domaine des subventions vitales, annule l'aide sociale, privatise l'assurance maladie, se lance massivement dans les constructions des habitations de luxe et se refuse d'attribuer des logements aux sans abris (les sans domicile fixes), même les HLM et les immeubles modérés construits pour aider les jeunes à débuter leur vie, leurs prix deviennent de plus en plus chers, voire inabordables;l'absence d'implication étatique dans la prise en charge des personnes sans revenus ni soutien familial par un système de rente viagère ou autres;la promulgation des lois, notamment les lois fiscales, qui favorisent les riches, qui deviennent de plus en plus riches, et qui touchent les pauvres, qui deviennent de plus en plus pauvres. Ajoutons à cela la stagnation des salaires depuis plus de trente ans, et l'érosion du pouvoir d'achat, la multiplication plusieurs fois de la hausse des prix des denrées alimentaires et de tous les biens et services, et la métamorphose des rôles de l'homme et de la femme...
Le bilan
Toutes ses conditions successives ont conduit à la création d'une nouvelle couche sociale très démunie. Des survivants qui cherchent dans les poubelles pour se nourrir, et qui passent leurs nuits dans les rues pour susciter la pitié des passants nocturnes. Une couche sociale, malheureuse, misérable, qui cherche les moyens de survivre.
Texte et photos : Névine ESMAT (www.lepetitjournal.com - Le Caire - Alexandrie) jeudi 2 octobre 2008
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