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MISSION HUMANITAIRE - “Ce n’est pas toujours facile, même si l’on pense être très fort psychologiquement“

Écrit par Lepetitjournal Kuala Lumpur
Publié le 18 juillet 2016, mis à jour le 18 juillet 2016

 

Lou Anne s'est lancée dans une mission "humacite" (humanitaire et citoyenne) dans le cadre de ses études. Elle a ainsi passé deux mois en tant que bénévole au sein de Rumah Hope à Kuala Lumpur. Fondée en 1994, cette association qui ne subsiste que grâce à des dons, vient en aide à des enfants issus de familles brisées, âgés de 7 à 24 ans. 

Cette jeune Française a vécu neuf ans à l'étranger avant de revenir en France pour intégrer Sup de Co La Rochelle, un choix qu'elle explique par sa volonté de rayonner à l'international. Cette expérience marquait sa toute première mission humanitaire.

Lepetitjournal.com Kuala Lumpur : Qu'est-ce qui a orienté votre choix sur la Malaisie et Rumah Hope?

Lou-Anne : ce n'est pas la première fois que je viens en Malaisie, j'ai même déjà vécu à Kuala Lumpur. Cette ville représente pour moi des souvenirs très heureux de mon enfance. Donc, d'une certaine manière je suis toujours très attachée à ce pays

Pour trouver l'association on a une plateforme sur le site de mon école qui nous donne accès à toutes les coordonnées des personnes qui ont fait des stages humanitaires auparavant. J'ai effectué une recherche pour l'Angleterre et la Malaisie, et c'est ainsi que j'ai trouvé l'association. En outre, je n'ai bénéficié d'aucune aide financière, car je n'avais pas beaucoup de temps pour rechercher ma mission, et de ce fait, tout s'est déroulé en moins d'une semaine.

Etes-vous engagée dans une quelconque association en France ?

Je suis membre donateur à Action contre la Faim depuis quelques années maintenant. Dans ma famille on a toujours été impliqué dans les projets humanitaires, mais je n'ai jamais eu l'occasion auparavant de partir réellement en voyage humanitaire.

Travailler dans un contexte sensible comme celui-ci a t-il été parfois difficile pour vous ?

Dans ce genre de mission ce n'est pas toujours facile, même si l'on pense être très fort psychologiquement. Je pense que c'est encore plus difficile lorsque l'on part seul, ce qui a été mon cas. J'ai eu la chance d'être bien entourée et soutenue, donc je l'ai plutôt bien vécu. Habituellement notre école nous offre la possibilité de partir en petits groupes de deux ou trois étudiants. Mais je n'ai pas eu beaucoup de temps, et j'avais ce sentiment que je pouvais partir toute seule, surtout dans un endroit que je connais bien comme Kuala Lumpur. 

Concernant les moments plus difficiles, il n'y a qu'une solution : parler. Je conçois qu'il n'est pas facile de se confier, cependant il ne faut surtout pas garder les choses qui ne vont pas pour soi. On peut en parler avec des collègues, la famille, des amis, ou bien même des inconnus. Se confier ne signifie pas uniquement parler de ce que l'on vit mal, mais également de ce que l'on vit bien.

Avez-vous des conseils à donner à un étudiant qui souhaiterait se lancer dans un projet associatif ?

Allez-y, lancez-vous ! Voilà quel serait mon premier conseil. Plus sérieusement, faites-le parce que c'est une expérience incroyable. Ensuite, je l'ai déjà précisé plus haut, évitez de partir seul, car à titre d'exemple, pour organiser des activités pour une quarantaine d'enfants, c'est plus pratique d'être au moins deux.

Comment venez-vous en aide aux enfants qui vous entourent ?

Personnellement j'ai essayé de passer beaucoup de temps avec eux, en jouant, en parlant, en les écoutant. C'était très important qu'ils se sentent en confiance avec moi. Je n'ai jamais voulu être une figure d'autorité pour eux, car je me suis tout bonnement dit qu'il y avait d'autres personnes pour cela. Je faisais également de l'aide aux devoirs, et je n'hésitais pas à beaucoup les encourager dans ce qu'ils entreprenaient, afin qu'ils apprennent à avoir confiance en eux. Certains employés s'occupent d'eux plus comme des encadrants de la vie quotidienne. Ils sont chargés de vérifier que l'emploi du temps est bien respecté, ils s'occupent de la discipline, et les accompagnent lors des sorties par exemple. D'autres ont un rôle plus administratif, comme l'inscription à l'école, ou s'assurer que les liens entre les parents et l'enfant se maintiennent.

Comment se déroule une journée type au sein de l'association?

Les enfants ont un emploi du temps assez strict : ils se lèvent avant 6h les jours où ils ont école, puis ils ont un temps pour chaque activité : petit-déjeuner, prière, école ou encore temps libre. Nous sommes tenus de suivre cet agenda qui peut être changé bien entendu s'il y a des évènements d'organisés pour les enfants.

Par ailleurs la cohabitation avec les 11 membres de l'équipe présents dans l'association, sans compter les volontaires et les 47 enfants, s'est très bien déroulée. Les enfants sont habitués à voir venir des volontaires de Malaisie, mais aussi d'autres pays, notamment beaucoup de France. 

 

Mounya Oufkir (www.lepetitjournal.com/kuala-lumpur.html) mardi 19 juillet 2016

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Publié le 18 juillet 2016, mis à jour le 18 juillet 2016

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