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Pichulik ou l'art de sublimer la corde

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Écrit par Lepetitjournal Johannesbourg
Publié le 5 avril 2018, mis à jour le 18 février 2021

Katherine-Mary Pichulik, la créatrice à l’origine de la marque à son nom, prend inspiration de l’Afrique et du Moyen Orient, de leurs matériaux et savoir-faires mais aussi des histoires de leurs femmes courageuses. Les bijoux sont crées à base de corde mais aussi de verre recyclé en provenance d’Éthiopie, d’agates du Ghana, de cuivre d’Afrique de l’Ouest ou encore de fossiles du Nigeria. Après le succès exponentiel de Pichulik, internationalement (re)connue en à peine 3 ans, retour sur les débuts d’une créatrice qui transforme de la corde et autres materiaux recupérés à travers l'Afrique en des bijoux et accessoires assez extraordinaires.

 

Suite à un stage au sein de l’équipe d’un magazine spécialisé en beaux-arts dans la capitale anglaise, la Sud-Africaine fraîchement diplômée et encore à ses débuts a entrepris un périple initiatique en Espagne et en Inde. Durant ses divers voyages et parfois les longs trajets à bord de train, elle s’est mise à tisser les différents matériaux qu’elle avait glanés ça et là pour occuper ses heures creuses. A son retour, ses activités qui étaient au départ un passe-temps ont abouties à une collection constituée de six créations. Autour d’elle l'intérêt grandissait petit à petit pour ses créations qu’elle arborait. Un blog de renom en a parlé dans un article et les événements se sont enchaînés assez rapidement pour la jeune créatrice qui s’est vue invitée par la marque kenyane Alesso pour participer à la Mercedes Benz Fashion Week au Cap.  

 

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Quelques années plus tard, entourée d’une équipe de femmes artisanes du continent africain dans son atelier de Woodstock, le quartier boho du Cap, Katherine-Mary forme ses apprenties afin de donner vie aux matériaux à l’image de sa marque et de son éthique. Fortes de leur expérience, ces femmes de tous horizons conçoivent des objets uniques au quotidien. Katherine Mary explique: “Ce sont des créations par des femmes fortes pour des femmes fortes.” Elle voit dans ce procédé une façon de les autonomiser. La jeune femme est critique du secteur de l’artisanat en Afrique, qu’elle trouve souvent très décousu, avec notamment un manque de visibilité des artisans sur le processus de A à Z. Ces derniers ne savent pas souvent ce que deviennent les objets qu’ils ont crées, par exemple ou ceux-ci sont vendus et qui les achètent, ce qui ajoute-t-elle retire du contexte au processus de création mais aussi les ralentit dans leur développement personnel et professionnel. Plus que de créer de l’emploi par le biais de ses créations, elle espère pouvoir ouvrir une porte aux femmes vers une plus grande autonomisation mais aussi plus d’estime de soi.

 

Katherine Mary-Pichulik décrit sa marque dans ces termes : “Si Pichulik était une personne, elle serait dotée de d'un grand sens de l’humour et d’une forte présence. Un regard doux et sage, témoin de voyages initiatiques dans des contrées exotiques et lointaines. Elle aurait l’essence du jasmin qui pousse à Johannesburg à la fin de l’hiver avec la promesse d’un printemps proche. Elle aurait le goût du sirop de rose du Maroc et de l'argile rouge terre du barrage de Marico dans la province du Nord-Ouest.”


Vidéo : La créatrice parle de ses débuts et de son expérience

 

Source : Interview publié par Lionesses of Africa http://www.lionessesofafrica.com/blog/2015/2/22/the-startup-story-of-katherine-mary-pichulik

 

Photo : Instagram Pichulik et Site Internet

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