Arrivé à la tête de Business France Indonésie il y a bientôt deux mois, Loïc Bergerot prend ses marques à Jakarta et sillonne le pays à la rencontre des acteurs économiques français et indonésiens, à la recherche d'opportunités commerciales pour la France. Le porte-drapeau des entreprises françaises en Indonésie répond à 3 questions du petitjournal.com/jakarta.
Quel est votre objectif prioritaire ?
Faire venir des entreprises à 20 000 kms de chez elle dans un pays qu'elles maitrisent mal n'est pas simple. Mon rôle est donc de continuer à les sensibiliser sur les secteurs prioritaires pour l'Indonésie où il y a de belles opportunités de marché à saisir, notamment sur l'agro-alimentaire ou les infrastructures portuaires en particulier. Je me fixe donc pour challenge de valoriser l'image du marché indonésien, qui est un marché de patience, où il faut créer du lien, construire dans la durée avec un partenaire fiable, conditions nécessaires pour un succès commercial.
Quelles opportunités avez-vous déjà identifiées ?
Au-delà de ce que j'ai déjà évoqué ? agro-alimentaire et infrastructures ? il y a bien entendu le marché du
A titre d'illustration, il ne faut pas passer à côté du marché du halal. Aujourd'hui les entreprises françaises peuvent créer un véritable avantage en développant des productions certifiées halal pour aborder le marché indonésien. Ce serait dommage de se priver de ces consommateurs : l'Indonésie est le 4ème pays le plus peuplé au monde.
Côté emploi, quelles sont les possibilités en Indonésie ?
Les contrats V.I.E, Volontariat International en Entreprise, sont encore peu utilisés par les entreprises françaises implantées en Indonésie. Sur 180 entreprises françaises en Indonésie, seules 25 d'entre elles utilisent cette formule qui est un vecteur essentiel de l'image de l'offre française à l'étranger. Actuellement, 30 V.I.E sont en poste en Indonésie et je souhaiterais que ce chiffre augmente significativement. Pour cela, nous travaillons à la simplification des procédures administratives avec nos interlocuteurs indonésiens et nous allons créer des temps forts localement autour de la communauté V.I.E. A l'échelle internationale, ce sont 9500 V.I.E. qui travaillent à travers le monde, notre objectif est qu'il y en est 10 000 prochainement.
Amélie Heim (www.lepetitjournal.com/jakarta) jeudi 17 novembre 2016
