Le taux de pauvreté en diminution sur les 20 dernières années
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Selon les dernières études qui viennent de paraître, le taux de pauvreté en Indonésie est en diminution sur les 20 dernières années. L’objectif affiché du gouvernement : un taux de pauvreté proche de zéro d’ici 2045, date à laquelle l’Indonésie célèbrera le 100ème anniversaire de son indépendance. Le gouvernement, les agences des Nations-Unies et les banques de développement proposent et mettent en place de nombreux programmes.
Situation en 2018
Le taux de pauvreté en Indonésie est en réelle diminution ces 20 dernières années. En 1998, 24,2 % de la population vivaient en-dessous de ce seuil, ce taux est aujourd’hui de 9,41 %* soit 25 millions d’indonésiens. Le seuil de pauvreté est établi à 425,250 Rp par mois soit 0,91 euros. Le seuil de pauvreté mondial est lui de 1,71 euros.
La faim fait partie du quotidien pour 22 millions d’indonésiens selon une étude réalisée sur la période de 2016 à 2018 par la Banque Asiatique de Développement, l’Institut de recherche sur les politiques alimentaires internationales et l’agence de planning National indonésien le Bapenas.
Selon l’UNICEF, en 2018 près de 3 enfants de moins de 5 ans sur 10 présentaient des retards de croissance et de malnutrition aigüe qui peuvent être potentiellement mortels s’ils ne sont pas traités.
Taux de pauvreté par région
Les disparités entre îles et régions sont importantes :
- Moluques et Papouasie : 20,91 %
- Bali et les îles de la sonde : 13,81 %
- Sulawesi : 10,23 %
- Sumatra : 10,03 %
- Java : 8,44 %
- Kalimantan : 5,93 %
Les programmes
Les dépenses sociales ont connu une augmentation spectaculaire ces cinq dernières années ; dans le budget 2019, 27 milliards de dollars sont affectés à ce domaine. Des aides pour l’éducation, la santé, et les besoins basiques ont été mises en place en fonction de critères de pauvreté des familles.
En 2018, l’indice mondial de sécurité alimentaire classe l’Indonésie 65ème sur 113 pays. Dans son rapport, la Banque Asiatique de Développement préconise d’augmenter les investissements dans le secteur agricole afin de générer de meilleurs rendements, d’améliorer ainsi la sécurité alimentaire et d’apporter des revenus suffisants aux paysans. Selon Le Ministère de l’agriculture : « il y a des régions sujettes à l'insécurité alimentaire et nous faisons de notre mieux pour l’éradiquer. 88 zones où la sécurité alimentaire n’est pas établie ont été identifiées par le Ministère et un accord entre huit ministères a été conclu afin d’apporter des solutions ». Le Bulog, agence de l’État en charge de la sécurité alimentaire et de son acheminement auprès des populations a en 2018 apporté une aide de 15,6 millions à des familles réparties sur 295 régions.
Le Ministère de la santé travaille sur de nombreux programmes de nutrition et sur la prévention des retards de croissance. Les cinq premières années d’un enfant sont décisives dans son développement ; tout retard de croissance entraîne des difficultés physiques et intellectuelles. Le gouvernement a mis en place depuis 2011 un programme sur cette tranche d’âge en collaboration avec les agences des Nations-Unies.
Les causes de pauvreté en fonction des îles sont différentes ; accès à l’eau, manque d’infrastructures, éloignement des centres de santé, type de cultures, sècheresse... Une cartographie des taux de pauvreté basée sur la chronicité et des données communes devraient permettre de travailler sur des programmes adaptés selon l’Institut de recherche de socio-économie et développement basé à Surabaya.
*Source : un rapport réalisé conjointement par l’agence de statistiques indonésienne et une enquête économique et sociale (Susenas).
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