Recep Tayyip Erdoğan a réagi le 18 novembre aux excuses de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) après que son nom est apparu sur une liste “d’ennemis” lors d’un exercice de l’Alliance atlantique en Norvège le 17 novembre. “La cible, c’est la Turquie et la nation turque”, a estimé le président turc, cité par le quotidien Hürriyet Daily News.
Recep Tayyip Erdoğan a annoncé le jour-même de l’incident le retrait de 40 militaires turcs participant à l’exercice Trident Javelin, affirmant que sa photo et celle de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République de Turquie, avaient été présentées comme celles d’“ennemis”. Hier, 20 novembre, le porte-parole du gouvernement Bekir Bozdağ est revenu à la charge, qualifiant l’incident d’“attaque inacceptable”.
Le ministre norvégien Frank Bakke-Jensen a imputé la faute à un contractuel qui a été retiré de l’exercice. “La Turquie est un allié important dans l’Otan, avec lequel nous souhaitons maintenir une bonne relation”, a-t-il précisé. Un peu plus tôt, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait présenté ses “excuses pour l’offense causée” à Ankara.
L’incident survient sur fond de vives tensions entre la Turquie et d’autres membres de l’Otan comme l’Allemagne et les Etats-Unis, notamment depuis son rapprochement avec la Russie au sujet du dossier syrien. La Turquie demeure la deuxième plus grande armée de l’organisation derrière les Etats-Unis.
Aylin Doğan (www.lepetitjournal.com/istanbul) mardi 21 novembre 2017