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LE COIN DES ENFANTS – Allergies, maladies… Comment prévenir et guérir ?

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 13 mai 2014, mis à jour le 13 mai 2014

Si l'on attend généralement le printemps avec impatience, il amène aussi son lot de petits désagréments, qui n'épargnent pas les enfants. À quoi faut-il être vigilant en cette saison ? Le docteur francophone An?l Ye?ildal, pédiatre à la clinique Ac?badem dans le quartier d'Etiler, nous a aidés à comprendre les spécificités du printemps.

L'hiver il faut se méfier de la grippe tandis que l'été, ce sont plutôt les gastroentérites et le syndrome pieds-mains-bouche qui menacent. Au printemps, on ne recense pas de virus particulier. Il faut toutefois se méfier des changements de température qui sont assez fréquents. Certaines semaines, les degrés font le grand écart et plusieurs saisons semblent se succéder en quelques jours. Il faut donc faire attention quotidiennement car même en avril, la grippe peut s'inviter.

Photo Flickr/CC/Way Siong Koh

Le risque principal de la saison printanière, c'est l'allergie. Au printemps, le pollen vole de toutes parts et déclenche des symptômes qui peuvent être très gênants : éternuements, démangeaisons, rougeurs et brûlures au niveau des yeux. L'allergie au pollen n'est pas dangereuse, mais elle doit être traitée.

Qu'est-ce que le pollen ?

Le pollen constitue les grains mâles et fécondants des fleurs. Il est transporté d'une plante à une autre par les insectes comme les abeilles, mais aussi par le vent.  Au printemps, le pollen se retrouve dispersé, et déclenche des réactions allergiques chez certaines personnes, se traduisant par des rhinites, des conjonctivites ou encore de l'asthme. La période du pollen s'étend de mi-avril à mi-juin environ.

Comment l'allergie se déclare-t-elle, et comment réagir ?

L'allergie s'installe lentement, et se développe progressivement bien avant la toute première crise. Elle augmente avec les années, jusqu'à finalement se déclencher. Les médecins parlent de ?la marche allergique?. La pollution accentue les risques d'allergie, car elle affecte le système immunitaire. Malheureusement, il est difficile de se protéger contre la pollution dès lors qu'on vit dans une grande ville.

En cas de tout premier symptôme, emmenez votre enfant chez le médecin, qui lui prescrira un remède adapté. Le traitement se compose essentiellement d'antihistaminiques, de gouttes pour les yeux, et de sprays nasaux composés de corticoïdes. Le docteur An?l Ye?ildal (photo ABG) insiste sur le fait que les corticoïdes contenus dans ces sprays ne provoquent pas d'effets secondaires. Il ne faut donc pas avoir peur de les utiliser, même pour les enfants. Le traitement dure environ deux mois, pendant la totalité de la période allergisante. Les symptômes vont commencer à diminuer, jusqu'à disparition.

Si votre enfant a déjà fait des crises d'allergies les années précédentes, vous pouvez lui administrer les médicaments déjà pris. Si vous savez quand son allergie débute exactement, vous pouvez même démarrer le traitement quelques jours avant, pour une meilleure efficacité. Toutefois, afin d'éviter la moindre complication ou des effets secondaires non désirables, emmenez votre enfant chez un médecin au moindre doute. Il est rare qu'une allergie au pollen s'aggrave, mais il ne faut rien sous-estimer. Le docteur Ye?ildal rappelle aussi que si le traitement pris par l'enfant n'apaise pas ses crises d'allergies, il est préférable de consulter le médecin à nouveau.

Désensibilisation

Si les soins médicaux échouent à calmer les allergies de l'enfant, il est possible de pratiquer une immunothérapie allergénique. Cette pratique peut être réalisée à partir de l'âge de cinq ans. Il s'agit d'administrer des allergènes très progressivement, afin d'aboutir à une désensibilisation. Ce procédé est valable pour différents types d'allergies, excepté les polyallergies (allergie à plusieurs éléments), trop compliquées pour être traitées de la sorte. Il existe également une immunothérapie par voie orale. L'acte de désensibilisation doit être pratiqué par un pédiatre allergologue.

Autres points de vigilance

Quelques cas de rougeole ont été recensés, même si la situation n'apparait pas comme inquiétante. Il faut tout de même faire attention, et il est fortement recommandé de faire vacciner son enfant. La rougeole peut entrainer de graves complications, qui ne s'avèrent pas immédiates. En effet, d'importantes conséquences neurologiques peuvent se manifester beaucoup plus tard, touchant les individus n'ayant pas été vaccinés. Les symptômes de la rougeole sont la fièvre, le nez qui coule, les yeux rouges, la toux et l'irritabilité. Il est impératif de réagir au plus vite si ces signes apparaissent.

Le docteur Ye?ildal met également en garde contre une maladie qui, si elle n'est pas propre au printemps, gagne rapidement du terrain. Il s'agit de l'obésité infantile. L'obésité est une maladie d'adulte, mais elle tend désormais à démarrer dès l'enfance. Jusqu'à ses trois ans, le corps de l'enfant produit des cellules graisseuses. Plus l'enfant mange, plus le corps produit de cellules. Après trois ans, les cellules vont commencer à se remplir, encore une fois en fonction de l'alimentation. Si le nombre de cellules est élevé et que l'enfant mange beaucoup, il sera sans doute confronté à l'obésité infantile. Il faut donc faire particulièrement attention avant l'âge de trois ans. Par la suite il est indispensable de pratiquer une activité sportive et de surveiller l'alimentation (réduire les graisses et les glucides notamment).

Amélie Boccon-Gibod (www.lepetitjournal.com/istanbul) mercredi 14 mai 2014

lepetitjournal.com istanbul
Publié le 13 mai 2014, mis à jour le 13 mai 2014

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