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À LA RENCONTRE DE NOS LECTEURS – Sahar Kadri : “J’ai dit à mon fils : cette ville est comme toi”

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 24 avril 2014, mis à jour le 24 avril 2014

Sahar Kadri, née au Caire, a vécu à Paris de nombreuses années. Elle est arrivée à Istanbul il y a un peu plus de trois ans, en tant que coach en image. Elle est restée et est depuis devenue responsable régionale en Turquie pour la marque de vêtements Zadig et Voltaire. Elle a accepté de partager avec le petitjournal.com d'Istanbul ses impressions sur la ville et ses bonnes adresses.

Lepetitjournal.com d'Istanbul : Comment êtes-vous arrivée à Istanbul ?

Sahar Kadri (photo personnelle): Je suis arrivée à Istanbul par amour, c'était il y a trois ans et demi environ. Je suis style coach, c'est-à-dire que je fais du conseil en image. J'aide les gens à trouver un style vestimentaire, mais surtout je les aide à se sentir bien, à aimer leur propre image. Je travaille notamment avec Elle Turquie. Pendant deux ans, j'écrivais une page, où j'évoquais l'actualité de la mode, je parlais de mes coups de c?ur et donnais des conseils dans la mode, la déco, le design ou le voyage.

Comment avez-vous commencé à travailler avec Zadig et Voltaire ?

Un jour à Paris, il y a plus de deux ans, je discutais avec le propriétaire de Zadig et Voltaire et je lui demandais pourquoi il n'y avait pas de branche à Istanbul. Comme il savait que j'habitais ici, il m'a proposé de développer la marque en Turquie. Pour Zadig et Voltaire, je m'occupe des boutiques : je choisis leur emplacement, leur décoration, je recrute et forme les équipes. Je n'ai pas vraiment le temps de faire autre chose, alors j'ai arrêté d'écrire pour Elle.

Quand les boutiques Zadig et Voltaire ont-elles ouvert ?

Nous avons ouvert la première boutique à Istanbul il  y a deux ans, en mai. La seconde boutique s'est ouverte un an après, en mai 2013. Dans deux semaines, nous allons aussi ouvrir un outlet. En Grèce, la première boutique a ouvert l'été dernier et on en ouvre une autre en juin.

Quelle a été votre première impression de la ville d'Istanbul ?

J'étais déjà venue ici il y a longtemps, à l'époque mon fils était tout petit. Il est franco-égyptien, et  cela correspond à l'impression que j'ai eue de la ville : le mariage entre l'occident et l'orient. Je lui avais envoyé une carte postale qui disait "cette ville est comme toi". Le premier soir, je suis sortie dans un endroit qui n'existe plus maintenant, qui s'appelait le Havanna je crois. C'était tellement moderne, ça ressemblait à New York. En face, on voyait l'Asie et en sortant, on se retrouvait à Ortaköy, qui est dans un quartier très oriental finalement. J'ai eu le sentiment d'être au Caire.

Décrivez-nous votre soirée idéale à Istanbul?

Je commencerais sans doute par prendre un verre à l'hôtel de Bebek, ils ont les meilleurs bloody mary d'Istanbul. Il y a une vue extraordinaire, donc c'est agréable d'aller là-bas avant le coucher du soleil. Pus j'irais diner à Hamdi, un restaurant typiquement turc, mais au dernier étage avec une vue là encore sublime, sur la Corne d'Or. Ils font des kebabs avec des pistaches qui sont à tomber, et ils ont de très bons meze. Il y a beaucoup de touristes mais aussi pas mal de Turcs, c'est un ami turc qui me l'a fait découvrir. Il faut aller en terrasse pour apprécier le panorama.

Ensuite j'irais peut-être boire un verre à Beyo?lu. Il y a plein de petits bars underground, j'aime cette ambiance. Il y a de la bonne musique, comme au Off Pera. On peut y danser aussi.

Ensuite, si j'ai envie de danser et de continuer très tard, il y a le Love à Ni?anta?? ou le MiniMüzikhol. Je préfère ces endroits-là aux endroits plus "posh", comme les clubs sur le Bosphore. A Pera ou ?i?hane, j'aime cette ambiance un peu underground, les gens viennent pour danser et s'amuser.

Quel est votre quartier préféré ?

J'aime beaucoup Pera, ?i?hane et Çukurcuma. C'est agréable de s'y balader, on voit des choses intéressantes. J'aime bien aussi Galata, mais seulement la journée? Pas la nuit.

Quand vous êtes arrivée, où habitiez-vous ?

J'habitais à Ulus, mais je n'ai pas trop aimé. Puis à Bebek, que j'ai en revanche beaucoup apprécié. Il y a une ambiance de village, on peut tout faire à pied, et les gens se connaissent. Un peu comme ici, où j'habite maintenant, à Ni?anta??. J'aime habiter dans des endroits où, comme à Paris, je peux sortir le matin prendre un café, et lire mon journal. Je suis très parisienne en fait ! (rires)

Je trouve Ni?anta?? très agréable parce que je vais tous les matins au même café et je retrouve des connaissances.

Comment avez-vous découvert le petitjournal.com d'Istanbul ?

J'ai découvert le petitjournal.com il y a longtemps, en arrivant ici, probablement par l'association Istanbul Accueil. J'aime bien parce que le journal traite de l'actualité turque et internationale. Il s'est très bien développé. Et c'est très pratique pour les francophones qui veulent se tenir informés. Ça parle de tout, des nouveautés, donc je trouve ça très intéressant.

Y a-t-il des rubriques que vous préférez ?

J'aime bien la rubrique Seni seviyorum.

Quels sujets aimeriez-vous lire davantage? Que manque-t-il selon vous dans le journal ?

Je ne sais pas? Par exemple, j'adore Libération parce qu'à la dernière page, il y a toujours un portrait, d'un homme politique, d'un artiste, d'un acteur ou d'un musicien. J'aime ce portrait, c'est intéressant. Cela pourrait être bien pour le petitjournal.com de faire plus de portraits de Turcs. Des gens intéressants qui nous raconteraient ce qu'ils font, qui nous donneraient envie d'apprendre le turc. Des personnages inspirants.

Propos recueillis par Sarah Baqué (www.lepetitjournal.com/istanbul) vendredi 25 avril 2014

lepetitjournal.com istanbul
Publié le 24 avril 2014, mis à jour le 24 avril 2014

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