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JEUNES - J’ai décidé de faire un volontariat international à Istanbul !

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 6 juillet 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

Ils sont partis faire une mission professionnelle de 6 à 24 mois, dans une entreprise française à Istanbul, en tant que volontaire international  afin de découvrir de nouveaux horizons. Véritable tremplin pour une carrière internationale, mais plus encore? 

Le volontariat international (VI) est placé sous la tutelle de l'Ambassade de France. De 6 à 24 mois, les missions s'effectuent : en entreprise (VIE) , au sein d'une structure française publique ou parapublique (VIA),  ou auprès d'organisations internationales ou d'associations agréées. De nombreux métiers sont proposés !
Attention, le Volontariat International n'est pas du bénévolat. Les V.I perçoivent mensuellement une indemnité forfaitaire, variable selon le pays d'affectation, mais indépendante du niveau de qualification.

Le VI est principalement destiné aux étudiants, jeunes diplômés, ou chercheurs d'emploi, âgés de 18 à 28 ans, de nationalité française et faisant preuve d'esprit d'initiative et d'une grande motivation ! Pour accéder au VI, il vous suffit de vous inscrire sur internet, il est également recommandé de contacter directement des entreprises exportatrices en Turquie?Les organismes de gestion des VI sont Ubifrance, MAEE ou DGT, et les démarches prennent environ 2 mois.


Place maintenant aux témoignages de deux Français partis effectuer un VI à Istanbul !


Lepetitjournal.com : Quels ont été les critères qui vont ont poussés à venir faire votre VIE à Istanbul ?

Julie Marquaire, 25 ans, GDF SUEZ.

Julie : J'étais déjà à Istanbul quand l´opportunité de faire un V?E s´est présentée. Je suis arrivée à Istanbul en mars 2009 pour effectuer un stage de fin d´études de Master Géographie, pour une durée de 6 mois. Je travaillais sur un projet européen d´efficacité énergétique des bâtiments d´habitat. A l´époque j´avais choisi Istanbul pour sortir des terrains battus européens, pour découvrir une nouvelle culture, de nouvelles approches. J´avais envie de me sentir ?'étrangère'' et tout le ressenti que cela représente (lutte journalière pour se faire comprendre, effectuer des actions simples de la vie quotidienne, me confronter à d´autres façons de penser?). En quelque sorte, je voulais mettre de coté mes repères.

Puis à l´issue de mon stage, alors que je préparais ma soutenance de fin d´études et que la question de trouver un emploi commençait à poindre, je suis entrée en contact avec GDF SUEZ, entreprise qui voit dans la Turquie un fort potentiel de développement. Je crois également beaucoup à la Turquie. Je souhaitais donc rester absolument pour approfondir mon expérience turque. J´ai proposé un V?E à la personne avec qui j´étais en contact chez GDF SUEZ, et me voilà partie pour au moins un an de plus dans la grande Constantinople !

Victor De Monredon, 26 ans, Sanofi - Aventis

Victor :
C'était un choix de raison mais aussi de c?ur: c'est un pays dynamique avec une croissance forte, créant ainsi beaucoup d'opportunités ; et en même temps pour la richesse culturelle de la ville liée aux nombreuses influences qu'elle a su agréger. De plus, la position de la ville est unique : véritable carrefour maritime, à cheval entre l'Europe et l'Asie. Autre incitation à ma venue : lors de la fin de mes études au Danemark, j'avais rencontré deux Turcs avec qui je m'entendais très bien et qui travaillaient désormais à Istanbul.                 

A votre arrivée sur Istanbul, avez-vous été surpris par la ville, ses habitants et leurs modes de vie ?

Julie : Je connaissais déjà Istanbul. Enfin?Je croyais la connaitre. Mais aujourd'hui je pense qu'avec autant d´habitants, ?stanbul est un défilé de surprises sans fin. Istanbul, ses habitants, ses m?urs, ses humeurs, ne se rencontrent pas en un jour, ni en six mois d´ailleurs. Pourtant Istanbul vous donne cette impression de se donner à vous dès le départ. Vous vous sentez proche, très proche, à tel point que beaucoup se demandent pourquoi la Turquie n´est pas européenne. Car je dois avouer que je suis arrivée à Istanbul avec un certain bagage de préjugés. Qui pourrait s´en défendre ? Je me demandais si j´allais pouvoir poursuivre mes petites habitudes françaises : aller au café seule, m'habiller légèrement?Aujourd'hui je souris quand je repense aux peurs que je pouvais avoir !

Il faut dire que ce sentiment de familiarité doit tout aux habitants d´?stanbul, qui sont des gens autrement plus chaleureux, accueillants et surtout très curieux de "l'étranger". Les difficultés que la population rencontre pour sortir de Turquie (longues procédures administratives, visas très couteux, salaires insuffisants etc.), je crois, y contribuent beaucoup. Si bien que j´ai été très surprise durant les premiers mois de cet intérêt qu'on pouvait me porter, à moi qui, avec mon accent et mon look français, les faisais un peu voyager en Europe. 
On m´a d'ailleurs très vite intégrée et je ne me souviens pas avoir eu de grandes difficultés pour me débrouiller dans la vie de tous les jours. Et tout cela encore une fois grâce aux Stambouliotes, ou devrais-je dire aux Turcs !

Victor : Arrivant du Danemark donc, la toute première chose qui m'a frappé est la densité de population. Ensuite, j'ai apprécié le vrai sens du service qu'ont les Turcs, il y a beaucoup de solidarité, d'entraide et ils sont très accueillants. Malgré cela, j'ai été confronté à quelques pépins, souvent issus de difficultés à communiquer : il est parfois compliqué de trouver des interlocuteurs qui parlent correctement anglais en particulier là où les touristes ne vont pas : banques turques, opérateurs de téléphone portable : un remarquable exercice de communication ! Autre difficulté : pour faire du sport, Istanbul manque cruellement d'espaces verts facilement accessibles, d'infrastructures publiques et les clubs de sport sont plutôt chers.


Quels sont pour vous les atouts qu'offre Istanbul aux jeunes effectuant un VIE ?
Julie :
Istanbul est une ville aux mille facettes. Vous changez de ?lçe ou de Mahalle, et vous vous retrouvez dans des ambiances complètement différentes. De ce point de vue, tout le monde peut y trouver son compte : pour les festoyeurs, Taksim et sa rue très animée et qui n´a pas d´heures, pour les aspirants au calme¸ Kad?köy et Üsküdar, coté asiatique, par exemple, avec ses promenades le long du Bosphore et son atmosphère familiale. Istanbul est de manière générale une ville très dynamique, multiculturelle qui convient à tous ceux qui sont désireux d´apprendre et de vivre à un rythme soutenu.

Victor : Au niveau professionnel, si Ankara est la capitale politique, Istanbul est sans conteste la capitale économique. De plus, la population est très jeune et la croissance forte : en découle un dynamisme remarquable, beaucoup de mutations et cela offre ainsi énormément d'opportunités.
Regroupant 15 millions de Stambouliotes, la ville offre énormément de possibilités. Des terrasses cachées magnifiques, des croisières sur le Bosphore, des vues splendides de nuit avec les éclairages, des bars improbables? Istanbul est bien plus une ville à habiter qu'une ville à visiter en quelques jours.

D'un point de vue professionnel, pensez-vous que travailler dans une entreprise à Istanbul vous offre les mêmes possibilités de formation  qu'en France ? Les habitudes de travail sont elles différentes de celles en France?
Julie :
Dans la mesure où, en tant que V?E, nous travaillons pour des entreprises françaises nous bénéficions bien sur des mêmes atouts de formation qu'en France. La différence, c'est l´objet et le contexte de notre travail. Nous travaillons directement avec des entreprises et interlocuteurs turcs, dans un contexte économique, juridique et culturel turc. Les Turcs sont généralement de gros travailleurs, il faut donc pouvoir suivre leur rythme de travail par moment. D´un autre coté, ils savent aussi mieux prendre le temps de la rencontre et de l´échange, autour d´un thé ou d´un café, ils essayent de vous mettre à l´aise. En dehors de cela, je ne note rien de bien différent.

Victor : Les Turcs sont très flexibles et les horaires de travail peuvent s'allonger considérablement quand l'activité le demande. Comparativement à la France, ils sont beaucoup plus téléphone qu'email. Il est vrai qu'au niveau de l'organisation notamment, il y a des habitudes culturelles avec lesquelles il faut s'accommoder? mais de façon évidente, en travaillant en Turquie, on a accès à des responsabilités bien supérieures à celles que l'on nous aurait confié en France.

Avez-vous des conseils, remarques à donner à ceux qui souhaitent effectuer un VIE sur Istanbul ?

Julie : On pourrait parler et écrire des heures sur Istanbul, beaucoup l´ont déjà fait d´ailleurs ! Suivez juste l´expression locale qui dit : "Istanbul anlatilmaz, yasanir !" littéralement  "Istanbul ne se raconte pas, elle se vit''.  Je crois que cela résume tout.

Victor : S'appuyer sur l'expérience d'autres expats permettra de faire gagner beaucoup de temps. Parler un peu la langue est bien entendu extrêmement apprécié? et la seule façon de se faire comprendre parfois !

Camille Roüan ( www.lepetitjournal.com Istanbul ) Mardi 6 juillet 2010

Retrouvez toutes les informations utiles sur les sites www.ubifrance.com , et sur www.diplomatie.gouv.fr

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Publié le 6 juillet 2010, mis à jour le 13 novembre 2012

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