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SANTÉ – Encéphalite japonaise au Vietnam

Écrit par Lepetitjournal Ho Chi Minh Ville
Publié le 6 septembre 2016, mis à jour le 7 septembre 2016

Maladie inconnue dans le monde occidental, l'encéphalite japonaise ne sévit que dans des pays de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental, où elle représente la première cause d'encéphalite virale. On estime à environ 68 000 nouveaux cas par an dont un tiers de décès. Le Vietnam connait actuellement une recrudescence de cas d'encéphalite japonaise dans tout le pays, principalement à Hanoi et alentour. Comment est-elle transmise et comment l'éviter ? (Publi-reportage)


L'encéphalite japonaise est une maladie virale apparentée aux virus de la dengue, de la fièvre jaune et du virus West Nile.

 


Transmission de l?encéphalite japonaise :

Elle est transmise à l'homme après piqûre par des moustiques du genre Culex. Ils piquent surtout la nuit (au crépuscule et à l'aube) et pondent leurs ?ufs dans les eaux stagnantes des rivières.

Le réservoir du virus est représenté par les porcs et certains oiseaux sauvages (aigrette, héron...).
Le risque de transmission concerne les trois milliards d'habitants qui composent les 24 pays d'Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental, et principalement ceux qui vivent en milieu urbain et périurbain. La transmission se fait toute l'année, avec un pic durant la saison des pluies et la période précédant les récoltes de riz (entre mai et octobre).

 


Diagnostic de la maladie:

L'encéphalite japonaise touche principalement les enfants. La plupart des adultes des pays d'endémie sont immunisés après avoir été en contact avec l'infection pendant l'enfance, mais on peut être affecté à n'importe quel âge.

L'infection est le plus souvent asymptomatique ou avec des signes peu spécifiques et bénins (fièvre, maux de tête..).

Dans 1 cas sur 250, elle se manifeste par l'apparition brutale d'une forte fièvre, céphalées, tremblements, raideur de nuque, troubles neurologiques avec désorientation, paralysie, convulsion ou coma qui mènent au décès dans 30% des cas. Parmi ceux qui survivent, de 20 à 30% gardent des séquelles neurologiques (paralysie, convulsions, incapacité de parler) ou psychiatriques (troubles intellectuels ou comportementaux) permanentes.

Toute personne résidant en zone d'endémie ou y ayant voyagé et manifestant des signes d'encéphalite est considérée comme un cas suspect. Le diagnostic est confirmé après prélèvement sanguin ou, préférentiellement, après ponction lombaire (test sur le liquide céphalorachidien).

Il n'existe pas de traitement antirétroviral et le traitement est symptomatique.

 


Mesures de prévention:

Il existe des vaccins sûrs et efficaces pour éviter de contracter l'encéphalite japonaise.

Même si le nombre de cas est limité, la vaccination est recommandée partout où il y a un risque de transmission du virus, à savoir:
? Expatriation dans un pays situé dans la zone de circulation du virus
? Voyageurs séjournant plus de 3-4 semaines en région endémique, avec exposition importante en milieu extérieur (zones rurales principalement)
? Toute autre situation jugée à risque par le médecin.

La vaccination est possible à partir de l'âge de deux mois, à raison de 2 injections à un mois d'intervalle, avec un rappel éventuel un an après pour les plus de 18 ans. On utilise une demi-dose pour les enfants de 2 mois à 3 ans. Le vaccin est déconseillé chez la femme enceinte.

Actuellement, on ne trouve au Vietnam qu'une marque locale pour le vaccin contre l'encéphalite japonaise et qui nécessite un rappel à un an. Il n'est pas recommandé pour les expatriés et cette vaccination doit donc être envisagée dans un centre de vaccination de son pays d'origine, au minimum un mois avant le départ.

Outre la vaccination, il est recommandé d'appliquer des mesures individuelles de protection contre les piqûres de moustiques: application fréquente de produits répulsifs, port de vêtements à manches longues, spirales anti moustiques et moustiquaires.

 

 

 

 

 

 

 

International SOS Clinic (lepetitjournal.com/Hochiminhville) 7 Septembre 2016

Lepetitjournal Ho Chi Minh Ville
Publié le 6 septembre 2016, mis à jour le 7 septembre 2016