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5 QUESTIONS À - Maxime Boitieux, un interprète culturel entre la France et l’Allemagne

Écrit par Lepetitjournal Hambourg
Publié le 19 février 2013, mis à jour le 18 février 2013

 

Un stage au Senat der Freien und Hansestadt Hamburg, c'est quelque chose !  Rencontre avec un jeune Européen qui construit les relations interculturelles et transnationales de demain?

 

 

Maxime Boitieux dans les locaux du Sénat

 

Lepetitjournal.com Hambourg ? Qu'est ce qui t'as amené à Hambourg ?
Maxime Boitieux -
J'effectue ici un stage obligatoire dans le cadre de mon Master en "Communication politique et publique". J'ai choisi un stage à l'étranger parce que je suis attiré par l'Europe et l'Allemagne. J'ai décroché ce stage de manière "moderne" via Tweeter ! Je suivais un professeur de communication hambourgeois qui m'a introduit auprès de l'administration de la ville. La plus grosse difficulté est venue par la suite, quand il a fallu que j'explique à mes professeurs et à mes amis ce qu'était le Senat d'une ville qui est aussi un Bundesland ! Pour faire court, j'ai expliqué que j'allais travailler au ministère des Affaires étrangères de la ville de Hambourg !

Justement, peux-tu nous parler de ta mission au sein du Senat de la Ville-État de Hambourg ? 
En tant que français, j'ai logiquement pris en charge les relations avec la France. J'ai été tout de suite surpris par le côté très francophile de la ville de Hambourg. Les relations avec l'Hexagone sont nombreuses et touchent tous les domaines : culture, éducation, coopération sociale et professionnelle,? J'ai également découvert le monde francophone lors de ma première mission. On m'avait confié l'organisation du 22 janvier. La célébration a réuni 300 personnes qui représentaient la diversité du monde francophone à Hambourg : il y avait beaucoup de gens de la société civile et pas que des diplomates. J'ai pu me rendre compte que le monde franco-allemand n'était pas qu'académique. 

Qu'en est-il de ton expérience interculturelle ? As-tu remarqué des différences entre les administrations française et allemande ? 
J'étais parti avec des a priori sur la notion de hiérarchie. Je pensais qu'en Allemagne l'organisation serait moins pyramidale qu'en France. Mais, de fait, il n'y a pas de différences. Après, ce que j'ai observé de la coopération entre français et allemands en milieu professionnel, je l'avais déjà observé ailleurs : nous sommes des voisins de nature très différente ! Mais aucun des deux systèmes ne l'emporte : nous sommes surtout complémentaires et nous avons à ce titre la possibilité d'apprendre de l'autre.

As-tu des exemples de cette différence ?
Dans l'administration allemande par exemple, on écrit un Protokoll ou un Vermerk (Ndlr : une note) à chaque fois qu'on entreprend une démarche. On cultive une certaine "mémoire de l'administration" qui permet de savoir parfaitement ce qui a été fait avant. Pour débuter dans l'administration allemande, il suffit donc de lire les comptes rendus. Sans faire de généralité, je dirai qu'en France, on te demandera plutôt d'aller chercher l'information par toi-même. Ce sont deux mentalités différentes : les Allemands ont un côté très "sachlich" tandis que les Français jouent plus sur les émotions, la personne. Mon rôle a consisté à "décoder" à tour de rôle les attentes allemandes et les attentes françaises. 

Que retiendras-tu de la ville de Hambourg ?
Le mélange des différents quartiers. Entre Jungfernstieg et Sternschanze, il y a un monde?Mais j'aime aussi bien travailler à Jungfernstieg que bruncher à Sternschanze ! Pour moi, Hambourg n'est pas ni complètement une ville bourgeoise, ni complètement une ville alternative, comme Berlin. Ce que j'aime, c'est sa diversité. 

Propos recueillis par Delphine Schiltz (www.lepetitjournal.com/hambourg.html) Mardi 19 février 2013

lepetitjournal.com hambourg
Publié le 19 février 2013, mis à jour le 18 février 2013

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