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BILLET POLITIQUE - Dernière ligne droite

Écrit par Lepetitjournal Hambourg
Publié le 15 septembre 2013, mis à jour le 16 septembre 2013

Dernier week-end avant les élections allemandes de dimanche prochain! Angela Merkel n'a jamais été menacée tout au long de cette non campagne.

Angela Merkel, imperturbable
La CDU est créditée de 39% des voix et leurs partenaires libéraux du FDP devraient obtenir 5% des voix selon l'institut Emnid. La chancelière a mené une campagne tranquille, sur des thèmes nationaux et, n'a pratiquement jamais évoqué l'Europe. Si elle est élue dimanche prochain, elle sera le seul chef de gouvernement réélu deux fois de suite depuis le début de la crise financière de 2008. Angela Merkel appelle tout de même à la mobilisation de ses troupes, afin que son parti soit assuré de décider de la coalition qu'il souhaite. "Solidarité et responsabilité sont les deux faces d'une même pièce", a t-elle assurée. Reste à voir le résultat du vote de ce dimanche 15 novembre en Bavière, où le scrutin est considéré comme un test grandeur nature, de ce qui se déroulera le 22 novembre.

Le doigt d'honneur de P.Steinbruck
Selon l'institut Emnid, les sociaux démocrates (SPD) sont crédités de 26% des voix, tandis que les verts seraient à 10% et Die Linke se maintiendrait à 9%. 45% des voix à gauche mais, comme Peer Steinbruck a refusé l'idée d'une coalition, il s'est lui même quelque part retiré de la course. Sans compter que le leader de la gauche apparait à la une du Suddeutsche Zeitung en faisant un doigt d'honneur après une question sur les fautes de communication qu'il a pu commettre durant la campagne! Mépris pour les électeurs, - l'électorat allemand est âgé et ne goute guère ce genre de comportement - qui se paiera sans doute dans les urnes. Même si sa campagne n'avait jamais décollé, les observateurs avaient quand même pu apprécier son débat face à la chancelière.

La question d'AfD
Aternativ fur Deutschland est créditée de 4% des voix, ce qui ne sera pas suffisant pour siéger au Bundestag (il faut 5% des voix). C'est sans doute le seul intérêt de cette élection. Quel score va faire le parti anti-euro, alors que de nombreux sondés n'osent avouer qu'ils voteront pour cette formation qui demande le retour au Deutsche Mark, l'abandon des aides allemandes aux pays en difficulté et, la sortie de l'Allemagne de la zone euro ? Quelques groupes d'extrême droite ont réussi à s'infiltrer dans "le mouvement de protestation bourgeois", comme "Die Freiheit". Il pourrait prendre des voix au FDP, en perte de vitesse, mais aussi à Die Linke, décu par le SPD qui avait mis en place une politique d'austérité pour les plus faibles début 2000.

Même si cette élection semble être jouée, l'entrée d'Alternativ fur Deutschland au Bundestag pourrait perturber le scénario tranquille de coalition mené par la chancelière sortante. Si l'AfD raflait la mise en obtenant le droit de siéger au parlement, elle serait la grande gagnante de ces élections, et sans doute que le visage de l'Allemagne en serait modifié. Qui oserait penser à une coalition CDU/CSU/AfD?

Amine Cassim (www.lepetitjournal.com/Berlin) lundi 16 septembre 2013

lepetitjournal.com hambourg
Publié le 15 septembre 2013, mis à jour le 16 septembre 2013

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