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BILLET ECO - La BCE a parlé...et a déçu!

Écrit par Lepetitjournal Hambourg
Publié le 2 octobre 2013, mis à jour le 3 octobre 2013

Mercredi a eu lieu la première réunion du dernier trimestre de l'année de la BCE (banque centrale européenne) et on ne peut pas dire que Mario Draghi, son président, ait enflammé les marchés !

Les marchés déçus
Mario Draghi a fait une conférence qui a laissé de marbre les opérateurs victimes, selon les observateurs de la série de statistiques qui s'est révélée plutôt positive pour la zone euro. Ainsi le président de la BCE a minimisé les risques sur la monnaie unique, sur la possibilité d'un scénario à la japonaise, c'est à dire un risque de déflation (baisse des salaires, des prix de l'immobilier..) et, il a confirmé la stratégie mise en place depuis l'été 2011, à savoir une politique très accommodante. En tout état de cause la ligne Schäuble (ministre des finances allemand) est en train de gagner, puisque les dernières données macro-économiques -qui sont meilleures qu'attendues- montrent à l'Europe, qu'en faisant des efforts budgétaires fournis, à terme cela paie. Pas moins!

Les marchés en veulent plus
Sur les changes, "Super Mario" a pour la première fois mentionné l'impact des taux de change sur la conjoncture, à savoir qu'il faudrait que la monnaie unique baisse un peu pour accompagner la croissance du dernier trimestre mais les cambistes ont fait un autre choix et l'euro s'est envolé pour passer la barre des 1,35, à 1,3588. En fait ce que veulent les marchés, c'est le fameux LTRO (opération de refinancement à plus long terme), c'est à dire encore plus de cash sur le marché pour continuer à jouer, sous couvert de contenir la hausse des taux sur le marché monétaire, qui pourrait menacer le crédit. Il est vrai qu'en France comme en Italie, le crédit se contracte, ce qui veut dire que les entreprises ont du mal à se faire financer, d'où l'idée de la BCE d'injecter plus de liquidités sur le marché. Le problème c'est que le cash qu'on donne au système sert en réalité à la spéculation, car les banques rechignent à prêter et préfèrent le jouer sur le tapis de la "bourse-casino".

Malheureusement aux vues du chômage de masse sur le vieux continent et d'une reprise très lente, qui doit encore être confirmée, la BCE n'a pas d'autre choix que de lâcher encore du lest pour relancer l'économie. Jeu de dupes, mais il est difficile de faire différemment du voisin japonais ou américain, car il y a une devise sur les marchés: avoir raison avec tout le monde ou avoir tout faux...avec tout le monde !

Amine Cassim (lepetitjournal.com/Berlin) jeudi 3 octobre 2013

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Publié le 2 octobre 2013, mis à jour le 3 octobre 2013

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