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Démission du patron de Volkswagen, emporté par le scandale des moteurs truqués

Écrit par Lepetitjournal Francfort
Publié le 23 septembre 2015, mis à jour le 24 septembre 2015

Le patron de Volkswagen Martin Winterkorn a démissionné mercredi, emporté par le scandale des moteurs truqués qui a pris une ampleur mondiale et a déjà fait perdre au groupe des milliards d'euros en Bourse.

M. Winterkorn, 68 ans et depuis 2007 à la tête de Volkswagen, a assuré dans une déclaration n'être coupable "d'aucun manquement", mais dit "prendre la responsabilité" du scandale et remet sa démission "dans l'intérêt de l'entreprise", pour permettre à Volkswagen "un nouveau départ".

Le président du conseil de surveillance de Volkswagen, Berthold Huber, a également insisté que "M. Winterkorn n'avait aucune connaissance des manipulations sur les gaz d'échappement" des moteurs diesel du groupe, devant la presse au siège du groupe à Wolfsburg (nord).

Mais l'organe qui veille sur Volkswagen a estimé, à l'issue d'une réunion d'urgence de ses plus hauts responsables mercredi, que le groupe avait besoin "d'un nouveau départ crédible". Ceci implique la démission de M. Winterkorn, a-t-il ajouté, en saluant le sens des responsabilités du patron.

D'autres changements dans la direction doivent être annoncés dans les prochains jours, a-t-il fait savoir. Le conseil de surveillance doit aussi se réunir vendredi pour trouver un successeur à M. Winterkorn.

Le nom du patron de Porsche Matthias Müller a circulé cette semaine pour prendre ce poste de patron le mieux payé d'Allemagne, à la tête d'un mastodonte aux 200 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, 600.000 salariés et 12 marques de camions et de voitures. Le groupe venait de ravir à Toyota le titre de numéro un mondial des ventes.

L'affaire des moteurs, révélée vendredi comme une fraude aux tests antipollution circonscrite aux Etats-Unis, s'est vite muée en scandale mondial.

Volkswagen a admis avoir mis en place un logiciel sur les moteurs diesel d'environ 11 millions de ses voitures, afin de fausser les résultats des tests. La justice allemande a ouvert une enquête préliminaire mercredi, après celles déjà annoncées aux Etats-Unis.

La Corée du Sud, l'Italie et la France font partie des pays qui ont lancé des enquêtes, Londres en a réclamé une à la Commission européenne.

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lepetitjournal.com Francfort
Publié le 23 septembre 2015, mis à jour le 24 septembre 2015

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