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SAINTE-ELISABETH DE MARBOURG – Un chef d’œuvre de l’architecture gothique en Allemagne

Écrit par Lepetitjournal Francfort
Publié le 3 avril 2016, mis à jour le 1 avril 2016

Située à environ 90 km au nord de Francfort, la ville de Marbourg est facilement accessible en train. Depuis la gare, on ne met que 10 minutes à pied pour accéder à l'Église Sainte-Élisabeth (Elisabethkirche), ou simplement l'Église É (E- Kirche), comme les Marbourgeois la surnomment avec familiarité. Construite en grès, elle est le symbole de la ville et sans conteste une des plus grandes attractions touristiques de la région.

L'église : du lieu de pèlerinage au site touristique

L'Elisabethkirche est l'une des plus anciennes églises purement gothiques allemandes. Elle a été élevée par l'ordre Teutonique en l'honneur de Sainte Élisabeth de Hongrie. Sa construction s'est faite sur le tombeau de la patronne à partir de 1235 - trois ans après la mort d'Élisabeth, quand celle-ci a été canonisée - et s'est achevée en 1283. Les tours n'ont été terminées qu'en 1340. Comme Élisabeth était très vénérée à l'époque, la présence de sa tombe dans l'Elisabethkirche a fait de Marbourg une destination de pèlerinage important à la fin du Moyen-âge. Après la Réforme, le landgrave Philippe Ierde Hesse, converti au protestantisme, avait fait enlever les restes de Sainte Élisabeth pour mettre un terme aux pèlerinages dans la ville de Marbourg. Dorénavant, les reliques d'Élisabeth se trouvent dans le couvent Sainte-Élisabeth à Vienne, au Musée de la Ville de Stockholm et à Ko?ice en Slovaquie. Encore aujourd'hui, l'église est protestante.

A l'intérieur de l'église on peut admirer la châsse d'Élisabeth, qui est présentée dans l'ancienne sacristie et ne contient plus de reliques, mais représente un chef-d'?uvre d'orfèvrerie du XIIIe siècle, créée par des artisans rhénans et est sans aucun doute l'objet le plus marquant de l'église. Un autre objet remarquable, de l'époque moderne cette fois, est le crucifix en bronze du célèbre sculpteur expressionniste allemand Ernst Barlach.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'ancien président allemand Paul von Hindenburg et son épouse ont été enterrés dans l'église Sainte-Élisabeth, après l'évacuation de leurs restes du Mémorial en Prusse-Orientale.

La patronne Élisabeth

Élisabeth de Hongrie, appelée également Élisabeth de Thuringe (1207 - 1231), est la fille du roi André II de Hongrie. A l'âge de quatre ans, elle est fiancée, puis mariée à quatorze ans au landgrave Louis IV de Thuringe, de sept ans son aîné. De 1211 à 1228, elle vit au château de Wartburg auprès de son fiancé/époux avec qui elle adopte un style de vie pieux. Des franciscains allemands lui font découvrir l'esprit de François d'Assise et elle décide alors de renoncer à une vie de luxe et de se mettre au service des pauvres. Bien que conclu pour des raisons politiques ; il semble que leur mariage était heureux et que les époux s'aimaient véritablement, ce qui était plutôt une exception dans ce milieu. En 1227, le mari d'Élisabeth meurt pendant une croisade? probablement de la peste. Élisabeth se retrouve alors veuve à 20 ans, enceinte de son troisième enfant. On veut la remarier, elle

refuse, et pour cette raison, elle connaîtra l'injustice et le dédain de sa famille. Puis elle est chassée de la Wartburg, et après des phases de grande détresse, elle se rend finalement à Marbourg où elle se consacre au service des pauvres et des malades et fonde un hôpital. En1231, à l'âge de 24, ans elle meurt d'épuisement à Marbourg. Le fils de sa fille Sophie, Heinrich I de la Hesse (1244 - 1308) sera le fondateur de la dynastie et le premier landgrave de la Hesse

Le miracle des roses

La miséricorde et la popularité d'Élisabeth se reflètent le mieux dans la légende des roses. Son souci pour les pauvres n'est pas bien vu à la cour et ses dons sont considérés comme de la prodigalité. On lui a défendu, sous peine de sanctions, ses actes de charité. Un jour, ne supportant pas d'obéir à ces ordres inhumains, elle se rend en ville pour apporter du pain aux pauvres, bien caché dans un panier. Sur son chemin, elle rencontre sa belle-mère qui, pleine de méfiance, lui demande ce qui se trouve dans le panier. Élisabeth, craignant le caractère jaloux et vengeur de sa belle-mère, lui répond : ?Des roses?. Quand la belle-mère exige qu'Élisabeth découvre le panier, elle y aperçoit? de véritables roses.

Ingrid Frieg (www.lepetitjournal.com/francfort), lundi 4 avril 2016

(Photos IF lepetitjournal.com/francfort)

Heures d'ouverture (sauf lors de la messe)
Avril-Octobre : 9-17 heures
Novembre-Janvier-Mars: 10-16 heures
Décembre: 10-17 heures
Des visites guidées de l'église sont organisées par l'Office de Tourisme de Marbourg d'avril à octobre

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Publié le 3 avril 2016, mis à jour le 1 avril 2016

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