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L’ÂME DES VILLES – Une exposition photo pour valoriser le parcours des conjoints

Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 9 juillet 2014, mis à jour le 15 juillet 2014

L'AFCA, l'Association des Conjoints d'Agents, a organisé un concours photo sur le thème de l'âme des villes. Pendant une semaine, ces photos ont été exposées au ministère des Affaires étrangères

Lors du vernissage, les 17 photos sélectionnées ont été dévoilées. Photo BB.

Les photos sont belles, et l'on peut y voir le bonheur en personne et la douceur d'un soir…. Ce 3 juillet, dans le hall du ministère des Affaires étrangères règne un parfum de nostalgie et d'évasion. 17 photos prises des quatre coins du monde font le plaisir des yeux et de l'esprit. On parle, on s'interroge, on admire. Chacun a sa photo préférée. Les uns expliquent pourquoi ils ont pris cette photo, les autres se rappellent d'un pays par lequel ils sont aussi passés.

28 photos, 80 participants

Lors d'un vernissage, les photos du concours l'âme des villes, organisé par l'AFCA, l'Association Française des Conjoints d'Agents, ont été dévoilées. Ces photos ont été prises par les membres de l'association lors de leurs expatriations. "On voulait développer une relation plus forte avec les conjoints en poste. Beaucoup d'entre nous se mettent à écrire, à peindre, ou se mettent à la photo. La photo étant un art très accessible, l'idée a surgi " explique Brigitte Escure, la présidente sortante à l'origine du projet. Ils ont reçu 80 photos de 28 participants. Les 17 photos ont été exposées au ministère des Affaires étrangères sur le site de la convention du 3 au 10 juillet.

Des témoins de l'âme des villes

Les photos sont toutes plus différentes les unes des autres. Certains participants ont été marqués par l'architecture, d'autres par les habitants, ou encore par les transports en commun. Ces photos sont un peu la trace de leurs expatriations. Les mots ne manquent pas aux participants pour décrire ce qu'ils ont voulu représenter. Marie-Claire Belmonto a été touchée par "l'implacable solitude de l'Atacama entre déserts de terre, de feu et d'eau". "Antofagasta au Chili est une ville coincée en plein milieu du désert. Il y a un grand port duquel part le cuivre, le cuivre représentant 45 % du PIB chilien." Roland Bijlenga lui a immortalisé une scène courante, celle des Japonais installés sous les cerisiers lors de la fête Hanami. "Tokyo a toujours cette esprit village avec des traditions qui se perpétuent d'année en année."

Pour Brigitte Escure, "l'objectif est aussi de valoriser le parcours des conjoints à travers cette exposition photo, leur faire prendre conscience qu'ils sont des témoins indirects des villes où ils sont. Le fait qu'un jury a regardé leur travail et l'a apprécié est aussi une source de stimulation."

Quatre photos primées

Le jury, composé d'Edouard de Pazzi et de Ferrante Ferranti, photographes professionnels et de Fréderic de la Mure, photographe du ministère des Affaires étrangères, a sélectionné les quatre meilleurs clichés.   

Jean-Louis Menager a réalisé une photo de la gare des "Matatus" au centre de Kampala. "Un matatu est un taxi collectif qui est supposé transporter 12 à 19 personnes. Le nom de matatu vient du Swaeli "mapeni matatu" qui signifie "pour trois", sous entendu trois pièces de 10 cents, prix forfaitaire d'une course dans les années 60. En dépit de l'inflation ce nom est resté dans toute l'Afrique de l'Est pour désigner les taxis collectifs." Jean-Louis est resté trois ans en Ouganda avant de partir pour le Bénin. "J'ai choisi cette photo car elle illustre le quotidien de la vie de la majorité des Ougandais qui viennent travailler à Kampala où il n'y a pas d'autre transport en commun."

Le jury a également remarqué la photo de Lyane Guillaume, qui vit depuis deux ans à Tachkent, en Ouzbékistan. Elle a immortalisé une scène au mois d'avril, peu après le Norouz (le Nouvel An musulman). "Je voulais une photo authentique prise sur le vif, montrant des gens en train de vaquer à leurs occupations car le charme d'une ville c'est, avant tout, ses habitants." Elle qui prend toujours plusieurs photos a dû en choisir une. "J'ai choisi celle-ci parce qu'elle est un concentré de l'identité ouzbek, une identité multiple : la tradition musulmane liée au Norouz d'abord, la vie communautaire ensuite, à la fois laborieuse et festive. Il n'est pas rare de voir des préparer en pleine rue le plov, le plat traditionnel. Ainsi, tout le monde en profite ! Solidarité, hospitalité, sont des vertus sacrées ici. L'héritage soviétique est visible à travers ces immeubles, et le fait que les femmes se laissent photographier sans problème. La modernité enfin : la jeune femme de face dans sa tenue occidentale."

Les photos de Martina Curzio Legué à Sarajevo et de Helen Masset à Tokyo ont aussi charmé le jury.

Brigitte Escure ( à gauche ) laisse sa place de présidente à Florence Michaud Fournier, ancienne trésorière de l'association. Photo BB.

Une prochaine édition ?

Brigitte Escure a profité de l'occasion pour présenter la nouvelle présidente, Florence Michaud Fournier. Cette dernière a exprimé son souhait d'organiser de nouveau un concours photo l'année prochaine. "Cette initiative montre que dans ce réseau d'entraide, nous ne parlons pas seulement de problèmes sérieux, il y a aussi de la place pour la culture et la joie" a-t-elle expliqué.

Bénédicte Buisson (www.lepetitjournal.com) jeudi 10 juillet 2014

Lire aussi l'interview de Brigitte Escure :  "La principale difficulté est la réintégration au retour d'expatriation"

logofbinter
Publié le 9 juillet 2014, mis à jour le 15 juillet 2014

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