Chaque année depuis 2013, l'hebdomadaire britannique The Economist désigne son pays du globe favori: celui qui a changé en mieux au cours des 12 derniers mois, ou a rendu le monde meilleur. La France grimpait hier sur cette première place du podium 2017.
La dimension partiale et à un instant T, assumée par la rédaction anglaise, l’a conduite à faire des choix difficilement défendables, quelques années plus tard. Ainsi, la Birmanie, félicitée en 2015 pour son pas de géant vers la démocratie, croule-t-elle aujourd’hui sous les injonctions onusiennes d’arrêter le massacre de sa minorité musulmane apatride.
Finaliste face à la Corée du Sud, la France a surfé sur le vaste scandale de corruption conduisant à la destitution de la présidente du dragon asiatique. Par ailleurs, en élisant à sa tête un « ancien banquier qui n’avait le soutien d’aucun parti traditionnel », l’Hexagone a, selon l’hebdomadaire, « déjoué toutes les attentes » et « donné de l’espoir à ceux qui pensent que le clivage droite-gauche est moins important que celui entre l’ouverture et la fermeture ».
N’ayant jamais masqué son libéralisme, le journal britannique balaie les critiques faites au président Macron, parfois surnommé "Jupiter", et rappelle comment celui-ci est arrivé dans un pays « irréformable, n’offrant aux électeurs qu’un choix entre sclérose et xénophobie ».
Vu sous ce prisme, il n’est pas étonnant que l’Argentine, pays qui vient de mettre fin à des décennies de « populisme dépensier sous la famille Kirchner » en élisant le libéral Mauricio Macri, soit allé jusqu'en demi-finale de ce championnat du monde des Etats.
Il ne reste plus qu’à espérer que le destin de notre terre récemment couronnée ne suive pas le chemin pris par d’anciens lauréats…
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