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Jean-Marc Bolcato, après l’expatriation, la vie en France n’est pas de tout repos !

Jean-Marc BolcatoJean-Marc Bolcato
Écrit par Capucine Taconet
Publié le 27 avril 2023, mis à jour le 12 juillet 2023

Après 20 ans d’expatriation, 3 coups d’État et une révolution, je trouvais que ma vie était finalement bien ordinaire !”, résume Jean-Marc Bolcato sur la quatrième de couverture du Journal d’une ado…ou les malheurs d’une Sophie moderne ! C’était sans compter sa fille Ariane, gaffeuse en série, qui lui a inspiré ce roman graphique humoristique et tendre. 

 

Trois ans après son retour d’expatriation, Jean-Marc Bolcato s’est lancé dans une nouvelle aventure : l’édition. Il publie un journal illustré reprenant les meilleures gaffes de ses filles. La relève des malheurs de Sophie est bien là !

 

Vous avez été expatrié avec votre femme comme agents des Affaires Étrangères pendant plus de vingt ans, à quoi a ressemblé votre expatriation familiale ?

Nos années à l’étranger ont été pour le moins folkloriques ! Nous avons vécu au Nigéria, en Allemagne, en Chine, en Centrafrique, en Égypte et en Russie. En Afrique, chaque expatriation s’est terminée par un coup d'État ou une révolution. À Kadoura, au Nigéria, nous avons été évacués lorsque la guerre entre les catholiques et les musulmans a éclaté. En Centrafrique, nous avons été pillés et notre logement a été dépouillé, il ne restait plus que les toilettes ! Nous avons dû quitter le pays avec juste une valise et un body sur notre fille. Je me souviens que nos nounous étaient venues nous apporter à l’ambassade le seul objet qu’il restait : un bol en pyrex marron. 

 

Malgré tout, je garde un excellent souvenir de ces années d’expatriation. Nous avons eu la chance immense de vivre un certain âge d’or de l’expatriation, en étant payé pour voyager. Et avec ce genre d’expérience, on apprend à relativiser !

 

Jean-Marc Bolcato dédicace
Jean-Marc Bolcato en dédicace en région nantaise. 

Comment en êtes-vous arrivé à écrire un roman graphique ?

Depuis qu’elles sont petites, mes deux filles ont le génie pour faire des gaffes et des bêtises, en particulier l’aînée, Ariane (rires). Pendant le confinement, j’ai créé une page facebook pour raconter sous forme d’anecdotes leurs meilleurs faits d’armes au quotidien. Au fil des jours, la page est passée de quelques abonnés, à plus de mille. 

 

Des lecteurs m’ont incité à publier ces histoires. J’ai contacté quelques éditeurs, et Lansdall a aimé l’idée. Toutes les saynètes ont ensuite été illustrées par Laëtitia Aynié. J’ai choisi le nom de mon héroïne en hommage aux Malheurs de Sophie. J’ai été bercé par ces histoires que mon arrière-grand-mère me lisait quand j’étais petit.


 

Ariane béquilles Moscou
Ariane en fauteuil roulant dans la neige à Moscou. Crédits : Jean-Marc Bolcato

Et en expatriation, à quoi ressemblaient les bêtises de vos filles ?

Lorsque nous étions à Moscou, mes filles se sont toutes les deux cassé quelque chose, à quinze jours d’intervalle. Pour l’une c’était le poignet, l’autre la cheville. Je me souviens qu’il fallait la pousser en fauteuil roulant dans la neige tous les matins pour aller à l’école.

 

J’ai aussi appris il y a peu de temps que ma fille conduisait sur une partie du chemin pour rentrer de l’école quand nous étions en Egypte, alors qu’elle n’avait que 14 ans. C’est notre chauffeur qui lui avait appris à conduire. Je suis resté scié quand j’ai su cela !

 

 

Journal d'une ado... ou les malheurs d'une Sophie moderne !, aux éditions Lansdall.