Ça gronde chez Ryanair comme le révelait récemment le journal Libération. Alors que de nombreux pilotes démissionnent, ceux qui restent parmi le personnel volant revendiquent de meilleures conditions de travail. Ils dénoncent en effet des conditions exténuantes : les pilotes volent en moyenne 200 heures de plus par an que leurs collègues d’Air France. Ils frôlent ainsi le plafond maximum d’heures de vol autorisé. Les déclarations de certains, avouant s’être déjà endormis dans le cockpit en plein vol, avaient récemment choqué.
Mais d’autres situations ingrates sont évoquées : bien qu’hôtesses et stewards soient chargés de l’embarquement et du débarquement des passagers, ils ne sont payés que dès l’instant ou les réacteurs de l’avion sont en marche. En effet, quel que soit le pays d’origine du salarié, son contrat est régi par le droit irlandais.
Tous décrivent également une gêne quant à l’injonction permanente à vendre. Les recettes annexes, affirment-ils, sont une obsession pour la compagnie, puisque leurs billets ne sont pas chers. Les employés sont donc contraints d’insister pour que les passagers achètent des snacks, des boissons... et de connaître l’offre sur le bout des doigts.