C’est en tout cas ce qu’a tenté d’expliquer le magazine SoFoot. Une enquête basée sur des évènements douteux survenus en mai dernier.
Recontextualisation
Le 3 mai 2017, la FAI (Football Association of Ireland) reçoit un courrier de l’UEFA signalant des « évidences de paris irréguliers ». Des évidences constatées lors d’une rencontre de première division entre Athlone Town et Longford Town, le week-end précédant le courrier. Nombre de parieurs auraient misé sur une défaite d’Athlone avec deux buts d’écart, qu’il y aurait deux buts en première mi-temps et quatre au coup de sifflet final. On vous laisse deviner le score … 3-1 pour Longford. Le match serait à l’origine de plus de 340 000 dollars de paris en Asie.
Pas la première fois
Quelques semaines plus tard, un match amical est organisé entre Bray et Waterford. Bray s’incline sur le score de 5 à 0. La Garda fait ensuite interrompre l’entraînement des joueurs du club pour procéder à une des interrogatoires et une inspection des téléphones portables. Finalement, faut de preuves, l’affaire sera classée sans suite.
Pourquoi la Ligue Irlandaise ?
C’est ce à quoi SoFoot a essayé de répondre. Pour ce faire, le magazine a contacté Jack Anderson, un professeur de droit à l’université de Melbourne. Ce dernier explique pourquoi la Ligue Irlandaise est le terrain de jeu idéal. « L’une des premières choses qu’ils vont regarder, c’est la couverture médiatique. De manière à ce que si un joueur fait une action litigieuse, ça ne fasse pas la une des journaux le lendemain. C’est le cas de la ligue irlandaise, qui est très peu suivie sur place et que personne ne connaît ailleurs en Europe ».
En gros, à part faire pousser des billets de 500 euros directement dans ton jardin, il n'y aurait pas de façon plus facile de gagner de l'argent que de parier sur du foot irlandais.https://t.co/ayrBaycutf
— SO FOOT (@sofoot) March 5, 2018
Un contrat qui pousse au doute
Autre élément révélé par SoFoot, un contrat de la FAI avec la Trackhamp, une société autrichienne détenue à 50% par la compagnie de paris en ligne, Bwin. Ainsi, les matches de la Ligue Irlandaise sont visibles sur les sites de paris sportifs et l’entreprise autrichienne génère plus de 650 000 euros de paris par match. Enfin, les dernières lois irlandaises sur les paris remontent aux années 1950, un élément qui facilite la tâche aux âmes mal intentionnées. Une situation qui devrait changer puisque le ministre de la justice irlandaise a annoncé une nouvelle loi pour contrer ces pratiques.
Voir l’article de sofoot.com par Charles Thiallier, à Dublin.