ARMISTICE- Le coquelicot symbole des soldats tombés en Flandres

"In Flanders Fields, the poppies Blow, Between the crosses row on row, ?" débute le poème écrit par le Lieutenant Colonel John McCrae à la vue des coquelicots qui avaient envahi les champs de blé, théâtres de sanglantes batailles durant la Première Guerre Mondiale. John McCrae était alors chirurgien affecté à une brigade d'artillerie canadienne à Ypres, dans les Flandres. Il écrivit ce poème à son poste de secours après la mort d'un ami, en 1915. John McCrae mourut pendant la guerre, en mai 1918.
Des millions de victimes, 19 nations engagées
Une fois la paix signée, le coquelicot a été adopté comme symbole de ces champs de bataille et de cette Grande Guerre qui a fait près de 10 millions de morts et à laquelle ont participé 19 nations. Cette tradition se répandit particulièrement en Grande-Bretagne, dans les pays du Commonwealth ayant participé à la guerre (Australie, Nouvelle-Zélande), au Canada, aux Etats-Unis, et en Irlande. Grande alliée de la France, la Grande-Bretagne compta 760.000 morts à la fin du conflit. Les forces britanniques ont été particulièrement touchées au cours de la bataille de la Somme en 1916, avec 500.000 morts, blessés ou disparus. Parmi eux se trouvaient 50.000 soldats Irlandais engagés dans les forces armées britanniques,
Le coquelicot, symbole de toutes les victimes de guerre
Jour férié en France où il est de coutume de porter des gerbes de fleurs aux monuments aux morts, le 11 novembre est célébré en Irlande et en Grande-Bretagne le dimanche le plus proche de cette date. Dimanche dernier ont donc eu lieu diverses cérémonies auxquelles ont pris part les officiels dont la présidente d'Irlande, Mary Mc Aleese, à la cathédrale Saint Patrick. Chaque année à cette occasion sont proposés les fameux coquelicots à épingler sur sa veste par les représentants de la British Royal Legion.
Le bénéfice de la vente de coquelicots est destiné à l'origine aux vétérans des deux guerres mondiales mais il s'adresse aujourd'hui aux autres victimes de guerres plus récentes, comme celle d'Irak ou d'Afghanistan. Leur achat aide à subvenir aux besoins des orphelins et des blessés.
Catherine Legras (www.lepetitjournal.com/dublin) mercredi 11 novembre 2009