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Regards de la presse étrangère sur Johnny et Jean d’O

Johnny Hallyday Jean d'Ormesson presse étrangère hommages Johnny Hallyday Jean d'Ormesson presse étrangère hommages
capture d'écran Der Spiegel
Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 7 décembre 2017, mis à jour le 18 juin 2019

Alors que la France a du chagrin avec la disparition coup sur coup de son chanteur et de son académicien préférés, que disent les éditorialistes étrangers de Johnny Hallyday et de Jean d’Ormesson ? En parlent-ils seulement ? Revue de presse avec nos éditions locales

 

"L'Elvis français est mort", c’est l’image qui revient le plus dans la presse anglo-saxonne pour expliquer le phénomène Hallyday à ses lecteurs. Pour le New York Times, pourtant, Johnny a donné à ses fans “mieux que du Elvis recyclé. Sa descente d’alcool, ses accidents de voiture, ses fêtes sauvages et sa vie amoureuse tempétueuse ont fait les gros titres de la presse populaire française.”

Le Guardian rappelle ses pantalons de cuir et ses 110.000 albums vendus au long de 50 ans de carrière.

John Lichfield écrit : “Il n’était pas rare que les étrangers se moquent de Johnny Hallyday, qui fut décrit par USA Today comme “la plus grande rock star dont vous n’avez jamais entendu parler” . Il y a avait quelque chose de comique dans sa détermination à vouloir copier – certains diraient assassiner – toutes les modes de la musique anglo-saxonne pendant un demi-siècle.” Pourtant, l’éditorialiste lui reconnait “une voix riche, profonde, grave, une voix qui semblait avoir mariné dans les Gauloises et le vin rouge bon marché”. Et de conclure : "ses chansons les plus mémorables étaient des ballades qu’aurait pu chanter Edith Piaf." Inutile de traduire cet hommage : "As a French chanteur,Johnny was a genius".

 

La presse italienne aussi a rendu hommage au monument du rock français. Le public de la Péninsule s’en souvient pour son interprétation de « Quanto t’amo », mais pas seulement. Decouvrez qui était Johnny Hallyday en Italie sur notre édition de Milan.

 

Pour El Paìs, difficile d'expliquer la popularité de Johnny. Le quotidien espagnol estime que c'était "un homme d'excès" et constate joliment que "les Français s’enamourèrent du personnage et décidèrent de l’aimer jusqu’à la mort, tel qu’il était, avec sa grandeur âpre et ses incohérences notables. Ils lui autorisèrent toutes les démesures.
 

Au Canada, Johnny a fait la Une du Journal de Québec et de Montréal. Francophonie oblige, Johnny n’y était pas un inconnu. "On se rappellera toujours de ces moments où il a touché le Québec en nous faisant part de son amour”, explique le Journal de Québec.

 

Céline Dion a d’ailleurs exprimé sa tristesse dans un tweet en anglais. Elle le qualifie de "géant du show business" et d'"icône".

 

 

En Asie ou en Amérique Latine, la notoriété de Johnny est restée faible. En revanche, il avait tissé des liens forts au Liban, à l’instar de Jean d’Ormesson. Notre édition de Beyrouth retrace leur histoire avec le pays du Cèdre, à découvrir.

 

Jean d'Ormesson

 

La mort de Jean d’Ormesson n'a pas eu le même écho que celle de Johnny à l'étranger. Mais il a eu les honneurs de la Stampa en Italie, qui le qualifie de "géant des lettres françaises". Tous ses romans et essais étaient traduits en italien chez Rizzoli. Il Giornale écrit que les Français étaient comme "fascinés par son charme et par ses bestsellers très aimés".


La nécrologie de Jean d’Ormesson apparaît également sur le Washington Post ou sur ABC.


Peu de gens savent, en revanche, que Jean d'Ormesson a passé une partie de son enfance et de son adolescence en Roumanie, dans les années 1930. A plusieurs reprises, il avait évoqué avec enchantement cette période où son père était ambassadeur de France. Notre édition de Bucarest lui rend hommage.