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EVENEMENT - L'été s'invite à l'Institut français de Cologne

Écrit par Lepetitjournal Cologne
Publié le 26 juin 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Musique, danse, théâtre et bons petits plats étaient au rendez-vous, mercredi 24 juin, à l'Institut français de Cologne, lors de sa 4ème fête estivale organisée par l'association des "Freunde des Institut français". Une soirée placée sous le signe de la francophilie et de l'échange.

Une douzaine d'enfants participent au conte interactif (Photo : Axelle Vaisse)

De la musique s'échappe d'une salle au premier étage de l'Institut français. Accompagnée d'un pianiste, Sophie Brüss, professeure de théâtre, y mène en français la première animation de la soirée : un conte participatif pour les enfants. Quelques cris en allemand et en français se mélangent, tandis qu'au fil de l'histoire, une douzaine de petits jouent du xylophone ou des maracas et dansent dans la pièce en agitant des étoffes de couleur. "L'histoire est très jolie, explique Sophie Brüss. Elle parle de mixité culturelle." Dans ce conte, des couleurs s'allient pour chasser le gris. Comme une métaphore de ces enfants de différentes nationalités réunis pour profiter ensemble d'un moment festif.

 Les discours de bienvenue s'enchaînent sur la scène du jardin (Photo : Axelle Vaisse)

Pendant ce temps, le jardin de l'Institut français se remplit, sous un beau soleil estival. Des baguettes trônent sur le stand de nourriture française. À quelques mètres de là, habitués des lieux et nouveaux venus prennent place face à la scène décorée à l'image d'une rue parisienne. Céline, une jeune chanteuse, ouvre le bal : elle interprète des morceaux dans la langue de Molière. Après elle, discours et animations se succèdent. Des certificats d'excellence sont remis aux meilleurs élèves du Land titulaires d'un diplôme d'études en langue française ou d'un diplôme approfondi de langue française - des examens organisés par l'institut. Tout près de là, Clotilde discute dans l'espace restauration où de grandes tables sont installées. Cette jeune femme au visage rieur a ?uvré, elle aussi, à l'apprentissage de la langue française : cette année, elle a donné des cours à l'école internationale Saint-Georges par le biais de l'Institut français. "J'ai voulu venir ce soir parce que je connais un peu tout le monde ici, affirme Clotilde. On déménage mardi de Cologne : c'était l'occasion de dire au revoir..." Marc l'accompagne. Ce grand brun est lui aussi professeur de français. Il donne des cours à l'institut. "Je suis venu remercier l'équipe pour cette année, explique-t-il. C'est sympa de travailler ici, il y a une bonne ambiance !"

 Louis XIV is not dead, une pièce jouée en allemand (Photo : Axelle Vaisse)

Du temps pour discuter

Si la soirée est propice aux retrouvailles, elle favorise aussi les rencontres entre personnes liées d'une façon où d'une autre à l'institut. "Je passe une bonne soirée !" affirme Mario, un Allemand qui prend des cours de français semi-intensifs dans l'établissement. Il discute avec deux femmes tout près du stand de Kölsch. Venu seul dans le but de s'amuser, il a fait leur connaissance sur place. "L'objectif de la fête estivale est que les gens se rencontrent." confirme Konrad Adenauer. Il est président des "Freunde des Institut français", l'association organisatrice de la soirée estivale. Créée il y a cinq ans pour assurer la pérennité de l'établissement, cette association dialogue régulièrement avec des institutions - comme l'ambassade de France - et la ville de Cologne pour leur rappeler l'attachement des francophiles à l'Institut français. Il poursuit à propos de la soirée : "C'est un moment où les gens ont plus de temps pour discuter que lors des autres événements organisés ici, comme les conférences ou les projections. On y retrouve le savoir-vivre et la convivialité franco-colonaises."

L'Orkan Quartet clôt la soirée tout en douceur (Photo : Axelle Vaisse)

La remise des diplômes est suivie de Louis XIV is not dead, une pièce de théâtre en allemand et d'une performance de danse menée par Maria Golding. Entre ces deux représentations, trois Françaises s'installent autour d'une table haute pour discuter. Parmi elles, Catherine, une habituée des lectures proposées par l'Institut français. "Ce soir, j'ai parlé avec des Compagnons du devoir, explique cette retraitée. C'était très intéressant !" Ces ouvriers sont venus voir la sculpture en bois créée par l'un d'entre eux et officiellement offerte à l'Institut français lors de cette soirée : une grande Tour Eiffel, qui trône dans le hall de l'établissement. Installée à gauche de Catherine, Monique, elle, regrette qu'il n'y ait pas plus d'animations et de prises de parole en français. Quelques instants plus tard, le langage universel de la musique s'invite sur la scène du jardin, comme pour mettre tout le monde d'accord : les saxophonistes de l'Orkan Quartet offrent un dernier spectacle plein de douceur à un public visiblement conquis. Une fois le concert achevé, une toute autre mélodie s'échappe des enceintes : c'est sur la bande originale du film Le fabuleux Destin Amélie Poulain composée par Yann Tiersen que le public commence à se disperser. Une musique mythique et typiquement française.

Axelle Vaisse (www.lepetitjournal.com/cologne) Vendredi 26 juin 2015



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Publié le 26 juin 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

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