EN APARTÉ – Mathilde, le choix de l’Allemagne pour une qualité de vie exceptionnelle

"En Aparté" vous propose de rencontrer les francophones de Rhénanie du Nord-Westphalie et de découvrir la région à travers leurs expériences et leurs coups de cœur. Cette semaine : Mathilde, Française qui après Francfort et Munich a choisi Cologne pour travailler en tant que business developer pour des entreprises pharmaceutiques.

Mathilde : Le travail ! Je suis arrivée il y a 4 mois, je travaillais avant à Francfort et je voulais changer de métier. Une opportunité s’est présentée à moi et j’ai sauté sur l’occasion.

Quelles sont vos principales occupations ?

Je travaille beaucoup, mais le soir j’aime aller courir sur la Grüngürtel (ceinture verte de Cologne NDLR). Je suis également membre d’une association de triathlon. Je pratique aussi la natation et le spinning quand je ne vais pas boire des verres avec mes amis français. 

Que pensez-vous des manifestations culturelles dans la région de Cologne ?

Je pense que Cologne, outre le Dom, n’offre pas énormément de sites à visiter. Mais il y a énormément de musées, de festivals et de concerts qui offrent un panel assez diversifié d’activités culturelles à faire.

Dans ce sens j’ai de très bons souvenirs du carnaval comme de la projection d’un film sur la vie de Patrice Lumumba à l’Institut Français de Cologne.

Où vous échappez-vous le temps d’un week-end ?

Je pense rester un certain temps à Cologne donc le week-end j’en profite pour découvrir d’autres villes allemandes. La dernière en date était Hambourg. Mais la région NRW offre également de belles adresses, comme la ville de Bonn, ou encore les nombreux châteaux à découvrir.

Votre meilleure découverte gastronomique ?

Il y a peu de temps, j’ai mangé des pâtes au pesto bärlauch (l’ail des ours NDLR) c’est une plante à mi-chemin entre la ciboulette et l’ail, j’ai trouvé cela très bon.

Mais ce que j’aime le plus ce sont les Brötchen, spécialement les petits pains aux graines, et aussi les chocolats allemands Rittersport. 

Votre endroit de prédilection pour boire un verre entre amis ?

Le King Georg à Ebertplatz, le Herr Pimock sur Aachener Strasse et le Wohngemeinschaft qui offre des soirées internationales le mercredi soir, les fameuses Mundo Lingo et le quartier belge en général.

Votre expression allemande préférée ? 

Krass ! Qui est un mélange entre "C’est dingue" et notre "Putain".

Ou encore Zusammengehörichkeitsgefühl (sentiment d’appartenance à une communauté NDLR) pour le principe du mot à rallonge.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre vie ici ?

Le fait d’être à l’étranger, hors de sa zone de confort. Les gens sont bien plus ouverts d’esprit, plus à même de te rencontrer, de vouloir te connaître, comprendre d’où tu viens etc. Le fait d’être à l’étranger favorise l’ouverture. Je le suis moi-même, et les gens le sont aussi en retour.

Ce qui vous étonnera toujours ?

Les différences culturelles entre les Allemands et les Français. Notamment le fait que les Allemands soient überhaupt nicht flexible ! Mais en général c’est une vision différente du temps, de la vie, de la manière de travailler, des relations humaines, etc. Cette grande différence culturelle me surprend à chaque fois car nous sommes voisins après tout. 

Ce qui ne vous surprend plus ? 

Les Allemands qui se plaignent des grèves et des retards de la Deutsche Bahn. J'ai envie de leur dire "partez trois jours au Maroc ou en Inde et après on en reparle". 

Un conseil pour les nouveaux arrivants ?

Trouver une WG (Wohngemeinschaft = colocation NDLR) avec des Allemands dedans. C’est clairement le meilleur moyen d’apprendre la langue, de se faire des amis allemands, et de découvrir vraiment la culture locale, plus encore qu’un bar ou un club de sport.

Si vous deviez partir demain ?

Je profiterais à fond ce soir, j’irais boire plein de bières et je mangerais plein de bretzel et de porc. Sinon je serais triste car il y a ici une qualité de vie extraordinaire. Au final, je me suis plutôt bien habituée à la culture allemande et aux spécificités locales.  Mais ce qui est sûr, même si je devais partir demain, c’est que j’y reviendrais.

Benjamin Hardy (www.lepetitjournal.com/cologne) Jeudi 26 mai 2016