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REVUE DE PRESSE - La presse allemande au lendemain des attentats de Bruxelles

Écrit par Lepetitjournal Cologne
Publié le 24 mars 2016, mis à jour le 5 avril 2016

Au lendemain des terribles attentats qui ont frappé Bruxelles, la presse internationale en a fait sa Une. En Allemagne, le sujet est également au cœur des préoccupations. Lepetitjournal.com/cologne fait le point pour vous. 

Le Rheinische Post observe : "Was nun ? Zunächst: Mitgefühl mit den Angehörigen der Opfer. Solidaritätsbekundungen... Die Islam-Verbände sagen, was sie nach islamistisch motiviertem Terror immer sagen: Hier wird ihre Religion missbraucht. Alles richtig. Aber irgendwie auch alles seltsam routiniert. Ratlos. Ohnmächtig".
"Et maintenant ? Dans l’immédiat : condoléances aux familles des victimes. Solidarité... Les associations islamiques disent ce qu’elles répondent toujours après la terreur islamiste motivée : la religion est utilisée à mauvais escient. Exactement. Mais d’une manière ou d’une autre c’est une étrange routine. Désemparé. Impuissant."

Le Kölner Stadt-Anzeiger s'interroge sur les autorités qui n'ont rien vu : "Was wir jetzt in Brüssel als Macht des Terrors erleben, muss uns zu Kühle und Klarheit in der Beurteilung zwingen. Insofern ist der nüchterne Blick von NRW-Innenminister Ralf Jäger angemessen; die Frage, warum sich eine solche Anschlagskette unter den Augen der Behörden entfalten konnte. Solche Taten fallen nicht vom Himmel, sie sind geplant und umgesetzt worden."
"Ce que nous vivons à Bruxelles, doit nous obliger à avoir un jugement fait de sang-froid et de lucidité. Dans ce contexte, le point-de-vue du ministre de l’intérieur de NRW, Ralf Jäger, est approprié ; la question est de savoir pourquoi ces attentats ont pu échapper aux yeux des autorités. De tels actes ne tombent pas du ciel, ils ont été prévus et mis en oeuvre."

Le Frankfurter Allgemeine Zeitung met en garde sur le fatalisme qui menace : "Es ist in hohem Maße besorgniserregend, wie groß die Netzwerke des Terrors sind, die in unseren Metropolen wüten, und wie schnell sie mobilisiert werden können. Es ist nicht Ausdruck von Fatalismus, wenn man zu der Feststellung gelangt, dass es einen vollkommenen Schutz dagegen vermutlich nicht geben kann. Unsere Infrastruktur bietet teuflisch verlockende Ziele und ist verwundbar. Aber einfach abfinden mit der angeblichen 'neuen Normalität' des Terrorismus darf man sich nicht; das käme einer Selbstaufgabe gleich. Die internationale Zusammenarbeit der Sicherheitsbehörden muss so eng wie möglich werden. Die Milieus, die den islamistischen Terrorismus gebären, sind intensiver zu überwachen. Ja, und die Milizen des Terrorismus müssen vernichtet werden. Sonst tragen sie den Terror ins Herz Europas, immer wieder"
"Il est particulièrement préoccupant de voir à quel point les réseaux de la terreur sont grands, ils ravagent nos métropoles, et avec quelle rapidité ils peuvent se mobiliser. Ce n’est pas une expression du fatalisme, quand nous en arrivons à la constatation, que nous ne pouvons pas nous protéger totalement. Nos infrastructures sont des cibles tentantes et vulnérables. Mais on ne doit pas se résigner avec la prétendue "nouvelle normalité" du terrorisme, cela amènerait à un renoncement de soi. La coopération internationale des organismes de sécurité doit être la plus étroite possible. Les milieux, qui donnent naissance au terrorisme islamiste, doivent faire l’objet d’une surveillance intensive. Et les milices du terrorisme doivent être détruites. Sinon, ils porteront la terreur au cœur de l’Europe, encore et toujours."

Die Welt avertit les voisins européens : "So zivilisiert und unerschrocken die Europäer auf den Terror reagieren, so groß sollte die Empörung über den Dilettantismus der Polizeiarbeit werden. Der moderne Terror ist ein Kind der Globalisierung. Die Täter nutzen modernste Kommunikationstechnologien, um ihre Netzwerke über den Globus zu spannen. Polizei und Sicherheitsdienste müssen diese Strukturen spiegeln. Es darf nicht sein, dass Länder wie Belgien, brandgefährliche Missstände wie die in Molenbeek zulassen. Die Folgen haben nicht nur die Belgier zu tragen, sondern auch die europäischen Nachbarn"
"Les Européens réagissent de manière civilisée et intrépide, pourtant la révolte concernant le dilettantisme contre la police devrait être grand. La terreur moderne est un enfant de la globalisation. Les coupables utilisent les moyens technologiques et de communication les plus modernes, pour renforcer leur réseau à travers le monde. Police et services de sécurité doivent voir ces structures. Ce n’est pas possible que des pays comme la Belgique laissent des situations aussi dangereuses que Molenbeek. Les Belges ne sont pas les seuls ayant besoin d’en tirer les conséquences, leurs voisins européens aussi."

Süddeutsche Zeitung invite les européens à regarder dans l'histoire : "Aus der Geschichte des Terrorismus kann Europa durchaus lernen: Jene Gruppen gewalttätiger Stadtguerilleros, die in den Siebziger- und Achtzigerjahren in Deutschland oder Italien mordeten, haben keineswegs das, was sie für das "Schweinesystem" hielten, beseitigt. Auch wenn in der Gesellschaft damals durchaus Ansätze für einen neuen Autoritarismus bestanden, wurde diese Tendenz überwunden - genauso überwunden wie der Terrorismus von RAF und Roten Brigaden."
"L’Europe peut apprendre de l’histoire du terrorisme : Les groupes de guérilla urbaine, qui ont tué dans les années 70 et 80 en Allemagne ou en Italie, ne voulaient pas que ce qu’ils prenaient pour le "système de cochon", disparaisse. Même si, à ce moment là, la société ne pouvait pas ignorer l’existence d’un autoritarisme. De la même manière, cette tendance a pris le dessus sur le terrorisme de la RAF [ndlr : Rote Armee Faktion] et des Brigades Rouges."

Emilie Kauff (www.lepetitjournal.com/cologne) Jeudi 24 mars 2016

 

 

 

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Publié le 24 mars 2016, mis à jour le 5 avril 2016

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