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[UPDATE] Ce qu’il faut savoir sur les festivals 2020 à Chennai

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Pottan Theyyam, manifestation de Shiva
Écrit par lepetitjournal.com de Chennai
Publié le 26 octobre 2020, mis à jour le 19 décembre 2023

Crise sanitaire oblige, les festivals Indiens à venir vont être un peu « chamboulés ». On fait le point à date.

 

Mise en place d’une sécurité accrue

A l’approche des grands festivals Indiens qui rythment les mois d’Octobre et Novembre - Navratri (17-25 octobre), Durga Puja (22-26 octobre), Dussehra (26 octobre) et Diwali (14 novembre) – les autorités ont décidé de mettre en place une sécurité accrue. Concrètement, les contrôles seront renforcés dans les aéroports et les gares, ainsi que sur les marchés et lieux de rassemblements.

Pourquoi de telles mesures ? Covid-19 d’abord, qui impose des mesures de distance et le port du masque. Les rassemblements provoquant d’habitude une surpopulation dans les gares (les gens rentrent chez eux pour les festivités), la police se tient prête. De plus, bien que faible, il y a toujours un risque d’attaques. La vigilance est de mise.

 

Informations à date pour les festivals (article amené à être mis à jour)

Navrati

Lepetitjournal.com de Bombay fait le point ici « En 2020, face à la pandémie de coronavirus, le gouvernement national a recommandé aux gouvernements locaux de limiter les festivités et les grands rassemblements. La plupart d'entre eux ont interdit les danses ce qui aura des conséquences économiques tragiques pour les petites et moyennes entreprises dont l'activité est directement liée à Navratri. »

Concrètement, du 17 au 26, ce sont les neuf jours et dix nuits pour Shardiya Navratri. Cette période est dédiée à l’énergie féminine Shakti, à travers plusieurs divinités. Durga est celle qui est mise en avant en particulier à Calcutta où son adoration réunit des foules immenses. En dépit des conditions sanitaires, la ville maintient la fête programmée du 22 au 26 octobre. Dans le sud de l’Inde, c’est plutôt la déesse Saraswati qui est mise à l’honneur.  Saraswati fait partie de la triade des trois grandes déesses (avec Parvati et Lakshmi). Elle est celle de la connaissance et de la vérité. Elle est généralement représentée avec quatre bras. L’un tient un livre (les Vedas), un autre un chapelet (symbole de la méditation), un autre un pot d’eau (purification) et le quatrième un instrument de musique (la culture). Pendant les trois derniers jours de Navratri, les jeunes et les étudiants reçoivent des livres et des fournitures scolaires. Des cérémonies d’initiation à l’écriture sont organisées pour les plus jeunes enfants. Le dernier jour, c’est-à-dire le lundi 26, fête la victoire du bien sur le mal. Les vendeuses de fleurs des rues vont s’activer pour produire les guirlandes d’offrande et les temples vont retrouver l’effervescence des grands jours.  

Au coeur de ce festival, il y a le 25 octobre, la fête des « outils » et de ceux qui les manipulent, artisans, ouvriers, techniciens, commerçants, cuisiniers... Les Brahmanes s’activent pour tenir le culte dans les temples, dans les commerces, dans les entreprises, à domicile. Il s’agit de célébrer tout ce que nous utilisons dans la vie de tous les jours et au travail et de nous protéger d’éventuels pannes, disfonctionnements ou accidents. Avant la cérémonie, on aura bien pris soin de nettoyer l’objet du culte, c’est-à-dire la boutique, la voiture, le vélo, l’ustensile de cuisine, la machine-outil, l’ordinateur… L’origine de cette fête serait lointaine ; le roi et les militaires consacraient un jour particulier de l’année à adorer leurs armes.

 

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Durga Puja

Pour rappel, le festival marque la visite de la déesse Durga à sa maison natale avec ses enfants. Dans le Tamil Nadu les habitants adorent les déesses Durga, Saraswathi et Lakshmi. Les jeunes filles locales exposent des poupées en bois. Ce rituel est connu sous le nom de Golu.

 

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Cette année, avec la crainte d'une augmentation du nombre de COVID-19, plusieurs comités de pandémie à Chennai ont pris des dispositions pour un "darshan" virtuel (ndlr comprenez « moment où le dévot est en contact visuel direct avec l'idole d'un dieu ») interdisant l'entrée physique des lieux de culte. De plus, certains temples ont décidé d’éviter certains rituels : « Nous éviterons l'aspersion de l'eau bénite ou l'offrande de fleurs aux fidèles » assure Pallab Sinha, secrétaire du temple Madras Kali Bari. L’idée générale est de ne pas annuler complètement les festivités mais de trouver des alternatives. D’abord car la crise fait très mal aux entreprises saisonnières, comme par exemple les fabricants d’Idoles : « Le travail se fait lentement, les commandes sont limitées et nous avons eu du mal à nous procurer des matières premières » raconte l’un d’eux. Elle fait mal aussi à tous les artistes, musiciens et danseurs qui se produisent ce mois-ci. Et quid du « Bhog », cette nourriture traditionnelle bengalie partagée pour l’occasion ? Certains parlent de livrer le met ou de le vendre à emporter, d’autres évoquent le développement des chefs à domicile, d’autres encore assurent des stands de nourriture mais à distance des lieux de rassemblements. Bref, malgré des solutions plutôt judicieuses et raisonnables, c’est l’aspect humain qui va manquer plus… « Durga Puja est plus une fête sociale que religieuse. Les gens se rencontrent pendant trois ou quatre jours, sortent et offrent leurs prières ensemble et s'attardent - juste pour se mêler et savourer l'atmosphère » se confie une adepte.

A Chennai, à la veille du festival (vendredi 23 octobre), les prix des fleurs se sont effondrés à Chennai à cause de fortes pluies qui ont inondé le marché de Vanagaram. Avec la boue et l’engorgement de l’eau, les détaillants n’ont pu accéder facilement aux lieux de vente et les 1200 tonnes par jour de fleurs attendus n’ont pas été écoulés. Les vendeurs ont dû réaliser des remises importantes pour écouler le stock disponible. Décidément, cette année est difficile…

 

Dussehra    

Le festival de Dussehra a débuté le 17 octobre dernier dans certains lieux du Tamil Nadu. A Tuticorin, au Sud de l’Etat, la célébration s’est déroulée discrètement et sans fidèles. Drôle d’ambiance… En revanche, les autorités ont donné leur accord pour que 8 000 fidèles visitent le temple chaque jour du 18 au 25 Octobre. Concrètement, environ 6 000 fidèles recevront des billets en ligne. "50% des billets en ligne seront des billets payants et 50% des billets gratuits. Les 2 000 billets gratuits restants seront destinés aux personnes qui viendront en personne et seront attribués selon le principe du premier arrivé, premier servi. Les fidèles ne seront pas autorisés à aller à la plage (…) » explique un responsable. Par ailleurs, les troupes de danse, de musique et les boutiques temporaires ne sont pas autorisées cette année. 500 policiers sont prévus sur place.

 

Pour terminer sur le calendrier d’octobre, les Musulmans fêteront le 30 la naissance de leur prophète.

 

Deepavali ou Diwali

Pour en savoir plus sur le festival de Diwali, c’est ici

A Chennai, le virus Covid-19 n'a pas affecté les voyages du festival puisque les trains de Chennai à Howrah, Santragachi, Chhapra, Kamakhya et New Delhi sont pleins pour les voyages jusqu'à la fin novembre. Mais beaucoup d’Indiens n’ont pas eu de places et la Southern Railway n'est pas en mesure de faire circuler autant de trains inter-États que nécessaire, en raison des restrictions imposées par les gouvernements des États.

A ce jour, il n’y a pas de restrictions spécifiques connues dans la ville durant  Deepavali à Chennai. A suivre…

 

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