Cette semaine, Monsieur Cinéma a vu pour vous Rudhran, un drame/action/comédie tamoul sorti le 14 avril 2023, réalisé par S. Kathiresan, d’une durée de 2h29.
Si vous n’êtes pas encore repu de « films masala » version Inde du Sud, Rudhran saura vous satisfaire avec son agréable mélange de comédie, romance, drame familial, film de gangster et violence tout en vol-planés défiant la gravité et ralentis façon manga.
Des bagarres, de la danse et de la romance
Rudhran est un informaticien heureux qui vit avec sa famille jusqu'au moment où sa vie est bouleversée par plusieurs drames. Il tombe sur un important réseau criminel dirigé par un gangster sanguinaire. Il se lance alors dans une vengeance implacable pour exposer le réseau criminel.
Lawrence Raghavendra, qui interprète Rudhran, est l’archétype du héros du sud dodu et moustachu plus proche de l’esthétique d’un docker que de celle des bodybuilders de Bollywood. Mais l’acteur tamoul, initialement danseur et chorégraphe, excelle particulièrement dans les multiples scènes de danse colorées du film.
Une réflexion sur la désagrégation de l'amour filial
Comme souvent dans le cinéma tamoul, le film, dans sa deuxième partie, ouvre un chapitre conservateur plus sociétal. Cette fois, la thématique concerne la désagrégation de l’amour filial en Inde. Même si on a une idée assez précise de ce qui va se passer, on ne s’ennuie pas une seconde et on apprécie le propos peu courant sur la migration des jeunes cerveaux vers l’étranger et le désarroi des parents laissés seuls au pays ainsi que la question nouvelle de la prise en charge des personnes âgées et de leur patrimoine.
Filmé dans Chennai, le film donne une agréable impression de familiarité alors que les scènes quasi mystiques se réfèrent au traditionnel panthéon hindou.
Alors, vous reprendrez bien un peu plus de Masala tamoul…
▶︎ Si Rudhran n'est plus programmé au cinéma près de chez vous, vous pourrez le retrouver sur la plateforme sunnxt.com.
