Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Lait en poudre : renforcement du contrôle et de la traçabilité

Lait en poudre : renforcement du contrôle et de la traçabilité au MarocLait en poudre : renforcement du contrôle et de la traçabilité au Maroc
Écrit par Olivier Delagarde
Publié le 14 juin 2018, mis à jour le 21 juin 2018

CONSOMMATION - Suite aux soupçons pesant sur certains industriels de la filière laitière au Maroc qui vendraient du lait reconstitué à base de lait en poudre, le ministère de l’Agriculture a réagi ce mercredi dans un communiqué.

 

Rappelant que l’utilisation de la poudre de lait ou préparation laitière en poudre dans la fabrication des laits pasteurisés et UHT, est interdite au Maroc depuis 2000, et ce pour protéger les petits éleveurs et paysans, le ministère annonce qu’un projet de décret est en cours pour renforcer le contrôle et la traçabilité de l’utilisation du lait en poudre « afin de protéger la filière de tout déséquilibre ».

 

Le ministère rappelle également que les bilans-matière menés par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), sur l’utilisation du lait en poudre effectués ces cinq derniers mois, « ne peuvent démontrer une utilisation de la poudre dans la fabrication du lait pasteurisé et UHT ».

 

« Les opérations de veille et de contrôle se poursuivent de manière régulière, tout écart ou infraction aux réglementations en vigueur sera sanctionné », souligne le ministère.

 

Le département de Aziz Akhannouch tient également à préciser que la reconstitution du lait à partir des préparations laitières et du beurre « ne présente pas d’intérêt économique particulier ». « En effet, compte tenu du prix actuel de ces matières, le coût du lait reconstitué se situerait à 4 dh/litre, ce qui est équivalent, voire 15% plus cher que le prix moyen du lait payé aux producteurs par les industriels laitiers », précise-t-il.

 

Aucun enjeu sanitaire

L’utilisation de la poudre de lait dans les aliments ne représente par ailleurs « aucun enjeu sanitaire » selon le ministère, qui rappelle que dans plusieurs pays, la poudre de lait est utilisée dans la fabrication du lait pasteurisé et UHT.

 

« Le Maroc, pour protéger l’amont agricole et les intérêts des petits éleveurs et paysans, a fait le choix d’interdire complètement l’utilisation de la poudre de lait et des préparations laitières en poudre dans le lait frais pasteurisé. Pour le lait UHT, elle n’est possible qu’en cas de dérogation basée sur des besoins spécifiques », indique-t-il. « L’objectif d’un tel parti pris émane de la volonté du Maroc de protéger les petits éleveurs et agriculteurs à travers le maintien d’une activité de collecte de lait frais constante et régulière ».

 

La poudre de lait, autorisée pour la préparation des dérivés laitiers comme les laits fermentés, yaourts, fromages et desserts lactés, ainsi que pour la fabrication de divers produits (chocolat, biscuits, confiserie, etc.) est régulièrement importée au Maroc.

 

« Pour les 5 premiers mois de 2018, l’importation de la poudre de lait et des préparations laitières en poudre s’est située à 14 700 tonnes », indique le ministère. Seuls 28% des volumes importés ont été réalisés par les industriels laitiers (4 100 tonnes), soit 5% de la production nationale de lait pendant cette période.

 

(Avec HuffPost Maroc - https://www.huffpostmaghreb.com/maroc/)

 

 

 

olivier delagarde lepetitjournal.com casablanca rabat
Publié le 14 juin 2018, mis à jour le 21 juin 2018

Flash infos