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Les pays occidentaux mettent en cause les élections législatives

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Crédits : Fiona Thomson / Flickr Creative Commons
Écrit par Pierre Motin
Publié le 31 juillet 2018, mis à jour le 31 juillet 2018

Plusieurs  pays occidentaux ont mis en cause les élections législatives cambodgiennes, tandis qu’un groupe d’observateurs provenant de divers pays d’Asie a félicité les autorités cambodgienne.

La France, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Australie et le Canada ont fait part de leurs réserves quant au caractère démocratique des élections législatives cambodgienne du 29 juillet.

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a regretté l’absence du principal parti d’opposition, le CNRP, dissous le 16 novembre dernier, et considère que « ces élections se sont tenus dans un climat qui n’a pas permis à l’opposition, aux médias et à la société civile de fonctionner sans entrave. » Le quai d’Orsay  appelle en outre à la libération de Kem Sokha et à la levée de l’interdiction faite à 118 membres du CNRP d’exercer toute activité politique, et « exhorte les autorités cambodgiennes à respecter les droits fondamentaux permettant de garantir un processus démocratique crédible. »
        
Les Etats-Unis ont annoncé qu’ils envisageaient des « mesures additionnelles » en matière de sanctions. « Les véritables démocraties tolèrent des visions politiques opposées, favorisent la compétition électorale, promeuvent et protègent l’échange libre des idées », a déclaré la Maison Blanche.

L’Allemagne a noté que les élections législatives s’étaient déroulées de manière pacifique, tout en soulignant que cela ne rendait pas pour autant les résultats de l’élection légitimes, du fait de l’arrestation de Kem Sokha et de la dissolution du CNRP. Le gouvernement fédéral allemand « appelle urgemment le Cambodge à retourner aux principes démocratiques figurant dans sa constitution ainsi que dans les accords de paix de Paris, et est prêt à soutenir le pays sur ce chemin ».

Le gouvernement australien a exprimé son mécontentement quant au fait que le peuple cambodgien « n’ait pas pu librement choisir ses représentants. »

Selon Sok Eysan, porte-parole du Parti du peuple cambodgien, ces déclarations sont « étranges car ces pays n’ont pas envoyé d’observateurs électoraux pour les élections, mais ont tout de même analysé celles-ci ».

Un groupe d’observateurs internationaux venus de Malaisie, de Thaïlande, du Laos, d’Inde, de Russie et du Vietnam ont transmis leurs félicitations au Cambodge pour l’organisation des élections. Ils ont notamment mis l’accent sur la transparence, l’équité et la crédibilité des élections lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel Cambodiana lundi 30 juillet.

 

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Publié le 31 juillet 2018, mis à jour le 31 juillet 2018

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