"Représenter sa classe, un droit consécutif à mai 68"

La semaine des Lycées Français dans le monde a débuté lundi. L'occasion pour le Lycée Français René Descartes à Phnom Penh d'organiser, hier, une matinée centrée sur la citoyenneté.

"Être à l'écoute, et respectueux ! Aider les autres ! Être actif au sein de la société ! Montrer l'exemple !..." Tour à tour, les 40 délégués des différentes classes du Lycée René Descartes (Sixième à Terminale), se sont exprimés hier matin, en fin de séance, sur ce qu'ils ont appris sur la citoyenneté. Trois intervenants sont venus parler de leur métier, symboles de la République.

Armée, politique, et 4^ème pouvoir

Ils ont pu apprécier l'intervention carrée de Michaël Guillerm, lieutenant-colonel de gendarmerie, qui est revenu sur les droits et devoirs des citoyens français, les symboles républicains, et le comportement actif et concerné à adopter au sein de la nation. Il a également rappelé l'importance des devoirs et droits, fondamentaux voire syndicaux, obtenus dans la douleur après nombre de manifestations par le passé. Le proviseur Guillaume Froeschel a d'ailleurs fait remarquer à ces délégués que ce droit de représenter leur classe a été consécutif à mai 68.

Et son mot d'ordre a été l'exemplarité, pour tous ces délégués qui représentent leur classe respective. Comment être en capacité de négocier et discuter avec l'autorité au nom de la classe, si on ne montre pas l'exemple ?

Une idée très vite reprise et confirmée par l'intervention du Jean Lestienne, soixante-huitard, actuel conseiller consulaire à Siem Reap et ancien délégué syndical, présent notamment lors du plan social de l'entreprise Facom en 2006. Il a pu expliquer aux élèves, en l'occurrence délégués de classe, à quel point cette fonction est difficile. "Il ne faut pas attendre de la reconnaissance des autres, mais simplement éprouver le plaisir d'aider son prochain." En faisant un parallèle avec cette époque de façon empirique, il a témoigné que tous les autres élèves de la classe n'aiment pas forcément leur délégué, ce n'est pas leur ami, mais ce n'est pas grave. Il faut faire abstraction des intérêts extérieurs. 

Ces deux intervenants ont largement balayé le sujet de la citoyenneté sur le plan du citoyen en lui-même, et du délégué, qui représente un groupe de citoyens. Juliette Buchez, correspondante indépendante au Cambodge pour Radio France International et Libération, a plutôt couvert le côté jeunesse, et des bénéfices ou des dangers autour de l'information publiable, et publiée sur internet. Elle a certes rappelé les méfaits des réseaux sociaux, autour notamment des effets boule de neige des "Fake News". Toujours vérifier sa source, et la recouper, en allant s'informer ailleurs. Mais internet, les réseaux sociaux, et Twitter notamment, peuvent parfois se révéler être de formidables outils pour s'informer et exercer ce métier de journaliste. Recevoir l'information instantanément est dangereux, mais seulement si on ne prend pas le temps de l'étudier.